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Sponsorisé Sylvie Delaurier, productrice de fraises à Damazan, Lot-et-Garonne
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Pascale Weeks

Être productrice de fraises, Sylvie Delaurier n’était pas partie pour.

 

« C’est ma moitié qui était producteur. Moi, je travaillais dans l’import-export d’objets de décoration », nous a-t-elle raconté. « Et puis j’ai eu un premier enfant. Mon métier demandant évidemment des déplacements importants, j’ai commencé à partir la boule au ventre. Après un deuxième bébé, j’ai pris un congé parental. Après le troisième, j’ai fait une croix sur ma profession », résume-t-elle.

 

L’histoire pourrait ressembler à un renoncement, il n’en est rien.

 

Sylvie Delaurier s’avoue très heureuse de sa reconversion professionnelle. « J’ai commencé par m’occuper de la vente de nos fruits et légumes à la ferme, avant de m’investir complètement dans l’entreprise ».

 

Aujourd’hui, Sylvie s’occupe de la gestion du personnel, de tous les aspects administratifs. Mais ce qu’elle préfère, c’est avoir un œil sur la production des fraises, surveiller ses parcelles. « J’adore voir l’évolution des plantes. Si je pouvais choisir, je serais tout le temps dehors », nous confie-t-elle.

 

Gariguette, Ciflorette, Charlotte et Mara des Bois

 

Chez Sylvie Delaurier et son compagnon Philippe Zanuttigh, cinq hectares sont consacrés à la fraise. « Il y a la Gariguette, la première arrivée, qui annonce le printemps. C’est une fraise acidulée mais qui reste très équilibrée. Nous avons ensuite la Ciflorette, très fruitée, très douce. Puis la Charlotte, la préférée des enfants avec son petit goût de fraise Tagada.

 

La plus tardive est la Mara des Bois, très fruitée également, reconnaissable à son petit goût boisé », détaille Sylvie Delaurier.

 

Les fraises poussent parfois sous abri, souvent en jardins suspendus, mais toujours dans un support végétal, mélange de terreau et de tourbe. Elles jouissent du climat tempéré du Lot-et-Garonne (premier département producteur de fraises à l’échelle nationale) et bénéficient du Label Rouge. Bien sucrées, elles se suffisent à elles-mêmes, estime Sylvie. « Il est très rare que je les prépare. On va dans nos abris, on se promène dans les allées et on les mange telles quelles ! On les fait juste parfois en smoothies parce que les enfants aiment ça. »

 

Celles qui ne sont pas croquées par la famille seront vendues en direct à la ferme ou via une coopérative ou un bureau de vente. Certaines font aussi le bonheur des chefs de la région. « Un jour, un chef a cuisiné nos fraises vertes. Il les avait coupées en tranches très fines et assaisonnées avec un vinaigre balsamique. La fraise verte a le goût de la pomme, c’était surprenant », se souvient Sylvie Delaurier.

 

Pour une consommation plus traditionnelle, « pensez à regarder la collerette de la fraise », nous conseille notre productrice. « Elle doit être bien verte et non coupée, c’est très important. » Et Sylvie de conclure : « Une fraise, c’est "aussitôt achetée, aussitôt mangée", et sans passer par le frigo, car le froid tue le goût et la texture ».

 

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