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Végétarisme ou végétalisme, comment s'y retrouver ?
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Les habitudes alimentaires ont considérablement changé depuis l'apparition de l'Homme sur Terre, au fur et à mesure des évolutions de son mode de vie. Retour sur le passé...

 

  • Un peu d'histoire

Il y a des millions d'années, nos lointains cousins étaient principalement herbivores. Avec l'arrivée du feu et d'outils plus élaborés au Paléolithique, la consommation de viande se développe fortement répondant aussi aux besoins importants en calories de ces hommes très actifs. L'Homme, peu à peu, se sédentarise et développe la culture des céréales et l'élevage. Il consomme alors moins de viande au profit du lait et du fromage. Au XIXe siècle, la Révolution industrielle voit le développement des villes et avec lui l'arrivée de nouveaux modes de conservation, de transformation et de production à grande échelle. Le XXe siècle est marqué par l'amélioration du niveau de vie et l'augmentation de la consommation de viande et de produits laitiers. Dans les années 60, le végétarisme comme mode vie alternatif, prend peu à peu de l'ampleur dans les pays anglo-saxons, porté par quelques stars de l'époque qui se battent pour la défense des animaux et contre l'élevage industriel. Dans les années 70 et 80, ce mouvement affiche des valeurs éthiques et fait appel à une prise de conscience des individus pour un changement alimentaire personnel avec comme objectif de pallier aux dégâts écologiques et humains provoqués par le comportement des pays développés. En plus de cette consommation responsable, l'accent est de plus en plus souvent mis sur l'intérêt du végétarisme pour une meilleure santé.

 

  • Une diversité de courants

Il n'y a pas "un" mais "des" végétarismes. En effet, cette tendance est différemment interprétée et peut être plus ou moins modérée. Faisons le point :

- Le flexitarisme : c'est une forme de végétarisme à mi-temps, la viande est consommée de temps en temps.

- Le semi-végétarisme : la viande n'est pas du tout consommée mais le poisson, les coquillages et la volaille le sont, ce qui se rapproche du régime crétois.

- Le lacto-ovo-végétarisme : les seuls produits d'origine animale consommés sont les produits laitiers et les oeufs.

- Le lacto-végétarisme : seuls les produits laitiers sont consommés mais pas les oeufs.

- Le végétalisme : ce mode d'alimentation est strict et ne comporte que la nourriture issue du monde végétal. Quelle que soit l'origine animale, comme le miel, par exemple, tout est proscrit. Ses adeptes sont de plus en plus tentés par le véganisme.

 

Etre vegan, plus qu'une mode, une philosophie de vie pour se faire plaisir sans cruauté.

 

Le mot "vegan" vient de "veganism", mot lui-même construit après réduction du mot "vegetarian". Le mouvement vegan a été créé dans les années 50 aux Etats-Unis. Son principe essentiel repose sur le refus de tout ce qui nécessite l'exploitation animale. Ainsi, il ne s'agit pas seulement de supprimer toute alimentation d'origine animale, mais encore, la fourrure, le cuir, la laine, tout produit ayant été testé sur les animaux ou tout loisir nécessitant de faire appel à des animaux. Il s'inscrit aujourd'hui dans une tendance qui frôle parfois l'effet de mode avec ses nombreuses personnalités qui vantent ce mode de vie et ses bienfaits pour la santé. Dans cette mouvance, on trouve également la branche "vegan straight edge" qui exclut les drogues et alcools.

 

  • Et la santé dans tout cela ?

Le risque principal pourrait être le déficit en protéines. La meilleure solution : compenser en allant les puiser dans les légumineuses, le tofu, les noix, les graines, les céréales ou en faisant certaines combinaisons alimentaires, par exemple riz plus lentilles au même repas. Donc oui, adopter le végétalisme pourquoi pas, même si la version autorisant les oeufs et les produits laitiers est la plus sage, mais par contre ne pas se lancer du jour au lendemain, à la légère, c'est mieux. En effet, au-delà des seules protéines, il existe des risques non négligeables de carences en vitamines B12, D, omégas 3, fer, zinc, calcium et d'excès en omégas 6. A contrario, sont démontrés les bienfaits sur la limitation des troubles cardiovasculaires, du cholestérol et de l'Indice de Masse Corporelle (IMC).

 

Quel que soit votre choix, soyez organisé, planifiez avec soin vos repas, jouez sur la variété et les associations. Mais surtout et c'est primordial, n'oubliez pas de toujours prendre du plaisir à partager un bon repas, avec ou sans viande.