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Les meilleures et les pires huiles d’olive vendues en supermarchés selon 60M de consommateurs

Les bouteilles d’huile d’olive de nos supermarchés ne sont pas toujours si transparentes que ça. Dans son numéro de juin, le magazine 60 millions de consommateurs révèle des problèmes de qualité et la présence de polluants. 


 

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Même si l’Hexagone est traditionnellement le pays du beurre, les Français sont de plus en plus amateurs de la cuisine à l’huile d’olive qui serait meilleure pour la santé. Ils en consomment près de 100 000 tonnes chaque année alors que le spectre d'une pénurie prochaine plane. Cet or vert est riche en oméga 9, qui est intéressant pour une bonne santé cardiovasculaire et en composés phénoliques aux propriétés anti-inflammatoires et anti-oxydantes.

 

Mais les bouteilles que nous achetons au supermarché ou en épicerie fine sont-elles vraiment de qualité ? 60 millions de consommateurs a mené l’enquête. Pour établir son classement, le magazine a passé au crible 24 références d’huiles d’olives conventionnelles ou en bio, de diverses origines. Les résultats ont révélé des qualités encore fluctuantes.   

 

De nombreuses fraudes de l’appellation “extra vierge”

La mention extra vierge sur une huile d’olive doit garantir un goût irréprochable. On ne doit pas lui trouver un goût rance ou la présence de moisissures sous peine d’être déclassée en huile vierge. Dans son panel, 60 millions de consommateurs a déclassé pas moins de la moitié des références testées. Six bouteilles présentaient des défauts type terre, moisi, humidité et 3 autres ont été jugées avec un goût rance très marqué.

 

La présence de plastifiants et d’hydrocarbures

Sur les 24 huiles testées, 23 références contiennent entre un et trois plastifiants, même les références biologiques. On retrouve majoritairement du di-isononyl phtalate (DINP), suivi de près par le diéthylhexyl phtalate (DEHP) classé perturbateur endocrinien avéré et reprotoxique (toxique pour la reproduction) par l’Agence européenne des produits chimiques, et du dibutyl phtalate (DBP) un perturbateur endocrinien et reprotoxique,suspecté d’être persistant et bioaccumulatif.

 

L’origine de contamination est difficile à déterminer : cuves, bâches, tuyaux utilisés lors du stockage ou du transport… Normalement la réglementation interdit l’utilisation de matériaux contenant des phtalates dans la chaîne de production et de stockage des corps gras mais dans les faits les fabricants n’ont qu’une obligation de moyens et pas de résultats.

 

Les résultats des analyses ont aussi révélé la présence d’hydrocarbures d’huiles minérales dans 5 références. Des substances considérées comme carcinogènes et génotoxiques.

 

LIDL et Carrefour en haut du classement

Selon le comparatif de 60 millions a retrouvé en intégralité dans le dernier numéro du magazine, c’est l’huile d’olive conventionnelle origine Espagne “Primadonna” de chez Lidl (6,99€/L) qui obtient la meilleure note (16/20). En plus de son prix raisonnable, elle est la seule à ne contenir aucun polluant. Côté goût, elle est légèrement fruitée et bien équilibrée, ce qui est parfait pour un usage quotidien. 

 

Sur la deuxième marche, on trouve l’huile d’olive bio (d’origine UE et non UE) de la marque distributeur Carrefour Reflet de France huile de Provence AOP (31,30€/L) avec une note de 15/20. Seul bémol notable, la présence de résidus de plastifiant. On termine avec l’huile d’olive origine France d’Estoublon Mogador (62,40€/L) qui obtient la note de 15/20. 

 

Les huiles d’olives les plus mal notées par le magazine sont 2 références bio, celle de la Vie Claire à 9,32€/L et Cauvin bio (10,60€/L) ainsi que l’huile d’olive conventionnelle Costa d’Oro (10,32€/L). 

 

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