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C’est quoi le “rempotage”, cette pratique douteuse mais très répandue dans les bars et restaurants ?

Commander un grand cru et se retrouver avec un vin de table dans son verre ? Un scénario qui serait assez courant dans de nombreux établissements :  découvrez en quoi consiste la technique du “rempotage”, une fraude pratiquée dans certains bars et restaurants parisiens.


 

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C’est quoi le “rempotage”, cette pratique douteuse mais très répandue dans les bars et restaurants ?

©Adobe Stock

Commander un verre de Chablis bien frais, s’installer en terrasse, lever son verre… et découvrir dès la première gorgée que quelque chose cloche. Le vin n’a ni la finesse, ni la richesse attendue. Ce scénario, loin d’être rare, porte un nom : le "rempotage". Derrière ce terme se cache une pratique discrète mais bien rodée, encore répandue dans certains bars et restaurants, particulièrement dans les secteurs touristiques : remplacer un vin ou un cépage demandé, souvent plus cher, par un autre, de moindre qualité. Mais alors, comment reconnaître cette supercherie, et surtout, comment l’éviter ?

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Le rempotage : une fraude bien rodée

« Rempoter », c’est substituer le vin commandé par un autre, moins cher, sans que le client ne s'en rende compte. Une économie bien utile pour les restaurateurs, au détriment du goût et de la qualité promise. À Montmartre, Tristan, ancien serveur, confirme que les touristes, peu connaisseurs, étaient régulièrement victimes du procédé. Lors d’un test avec deux sommeliers,nos confrères du Parisien ont constaté à plusieurs reprises l'échange de vins prestigieux par des crus bas de gamme. Résultat : Chablis facturé 8,50 € remplacé par un simple sauvignon à 5,60 €. Une pratique que l’on retrouve aussi avec le vin rouge. Il n’est ne serait pas rare de se retrouver avec un verre de beaujolais nouveau sans l’avoir commandé pour écouler les stocks en décembre ou janvier par exemple.

Une pratique risquée, mais persistante

Si le rempotage est puni par la loi – jusqu’à 300 000 euros d’amende et deux ans de prison –, il reste difficile à éradiquer. Selon Alain Fontaine, président des Maîtres Restaurateurs, cette fraude est « un classique » du métier. Toutefois, la peur des mauvais avis sur Google et une nouvelle génération de restaurateurs plus exigeante font reculer la pratique. Pour limiter les abus, certains proposent d’imposer la présentation systématique de la bouteille avant service. Une mesure simple qui permettrait enfin commander sans méfiance et de redonner confiance aux amateurs de vin !