• Connexion
  • Inscription
Attaqué en justice parce que sa crêperie sent trop la crêpe, ce restaurateur désespère

Les conflits entre voisins sont malheureusement assez récurrents. Récemment, on en a découvert un très insolite. En effet, une crêperie a été attaquée en justice. La raison ? Les odeurs de crêpes. Une histoire qui fait, à première vue, sourire mais qui pourtant pourrait coûter cher au restaurateur. On vous explique tout.

Voir la suite de cet article plus bas
Vidéo suggérée Quels sont les produits de saison en avril ? Video 1 sur 2

Adobe Stock

Il est parfois difficile de s’entendre avec ses voisins. En effet, tout le monde n’a pas le même rythme de vie et cela peut créer des tensions. Si certains sont gênés par les bruits domestiques,  d’autres le sont par les odeurs de cuisine. Toutes ces nuisances troublent donc la tranquillité . 

Un litige entre voisins est survenu à Erquy, dans les Côtes-d’Armor dont la cause est surprenante. On le sait, l’une des spécialités bretonnes est la crêpe. Elle est appréciée de tous et pourtant elle est à l’origine d’une histoire surprenante. Et oui, cuisiner des crêpes engendrerait des nuisances olfactives. C’est  ce que reproche le voisin de Marlène et Alexandre, un couple de restaurateurs, propriétaires de la crêperie du Pêcheur. Ce problème dure depuis des années sans qu’une réelle solution soit trouvée. Voici toutes les informations sur ce drôle de conflit.

Une crêperie qui sent trop la crêpe !

C’est en 2020 que Marlène Dupont et Alex Polge reprennent la crêperie de Patrick Emery. Le problème ? Leur voisin se plaint des nuisances sonores et olfactives du fait de l’activité du restaurant, comme l'explique Alex dans le média “Le Penthièvre” : “Dès la fin de notre première saison, nous avons reçu un courrier du voisin évoquant la gêne occasionnée par les fumées et les odeurs de crêpe”.


Face aux remontrances de leur voisin, les deux patrons décident de prendre les choses en main et profitent de la fermeture annuelle pour changer la hotte et y ajouter un extracteur d’air afin d’éliminer les fumées, pour un coût de 12 000 euros, comme ils le soulignent à nos confrères : “La sortie de la hotte était légalement à la bonne distance de chez lui, plus de 8 mètres, mais nous l’avons tout de même déplacé plus loin et changé d’orientation pour dévier les odeurs. Nous avons également gainé le tuyau sur une douzaine de mètres pour atténuer le bruit”. Pour les nuisances sonores, le couple décide également de supprimer sept places de parking.


En effet, un an plus tard, la situation n’évolue pas puisqu’une nouvelle plainte pour gêne sonore et olfactive a été déposée. En août 2022, les patrons de la crêperie reçoivent un courrier de l’avocat de leur voisin pour tous les désagréments qu’il subit. Ils sont donc invités pour une rencontre à la mairie avec un conciliateur de justice. "Nous ne sommes pas parvenus à nous mettre d’accord. Il nous a même demandé la fermeture du restaurant à 19h. Autant demander la fermeture définitive !" , déplore Alex.


Pour cette année 2023, les restaurateurs ont ainsi équipé leur établissement d’une hotte silencieuse. Tous les aménagements qu’ils ont fait depuis ce litige n’ont, semble t-il pas été suffisants. Suite à la tentative de conciliation infructueuse, un huissier est venu remettre au couple une assignation en justice pour le 16 février prochain. Une décision qui passe mal pour les gérants de la crêperie : “Nous sommes des gens honnêtes. Vous imaginez ce que ça fait de se retrouver en justice, juste parce que l’on fait des crêpes, en Bretagne en plus ! C’est au patrimoine régional que l’on touche là !”.


Affaire à suivre donc !

Dans le même univers