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"Je bosse plus qu’avant en 3 étoiles" : Hugo Riboulet nous raconte son quotidien chargé et ses projets depuis sa victoire dans Top Chef l’année dernière

Mercredi 15 mai, l’émission Top Chef fête ses 15 ans : l’occasion pour les téléspectateurs de retrouver les anciens candidats lors d’une nouvelle épreuve. Pour cet évènement, nous sommes allés à la rencontre du gagnant de l’année dernière Hugo Riboulet afin qu’il se confie sur cette aventure et sur l’après Top Chef.

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@M6

Un vent de nostalgie va souffler sur le plateau de Top Chef. Cette semaine, le programme culinaire sort le grand jeu et se met sur son 31 pour fêter son anniversaire. Depuis 15 ans déjà, l’émission rythme, tous les mercredis, la soirée de nombreux Français. Entre stress, larmes et rires, il fallait marquer le coup et honorer cet évènement comme il se doit. Pour l’occasion, un défi de taille attend les 6 candidats encore en lice. Et qui dit épreuves XXL, dit jury d'exception. Ce sera ainsi le retour des anciens candidats. Des personnalités qui nous ont marqués et épatés, que l’on a soutenues à travers nos écrans et que l’on suit encore aujourd’hui.

Parmi ce jury d’anciens candidats, impossible de faire l’impasse sur le dernier gagnant du concours, Hugo Riboulet. Le chef sera de la partie pour juger la nouvelle promotion. Dans quelques semaines, il passera le flambeau au nouveau gagnant. Mais avant cela, le jeune homme s’est confié à cœur ouvert sur Top Chef, cette aventure qui a changé sa vie. Voici le récit “Entrée, plat, dessert” d’Hugo Riboulet.

Entrée : le concours Top Chef

“Je ne savais pas trop dans quoi je m’embarquais. J’avais envie d’entreprendre. Je n’avais jamais fait de concours de ma vie alors je me suis dit Top Chef, ça peut être un booster” - Voilà comment tout a commencé pour Hugo Riboulet. Avide de nouvelles expériences et de challenges, le jeune homme de 25 ans décide de délaisser les cuisines du restaurant étoilé le Clos des Sens où il travaille comme sous-chef pour participer au concours Top Chef. Un défi de taille qu’il prend particulièrement au sérieux. Pour lui, pas question de faire de la figuration dans le programme : "Je suis un très gros compétiteur. J’étais en mode “je n’y vais pas pour passer des vacances et faire le rigolo”. - “J’avais pas mal de pression aussi derrière, de mon restaurant, je n’avais pas envie de les décevoir, ni de décevoir mes anciens chefs”.

Si au départ le jeune homme est stressé et avance à tâtons, il finit finalement par prendre ses marques : “ Tu te dis que tu as de la chance d’être là. Tu penses à ceux qui croient en toi. Tu as l’esprit de compétition qui revient. Il ne faut jamais baisser les bras dans la cuisine comme pour tout. C’était le nerf de la guerre. Il faut vraiment tout donner sur les premières épreuves pour pas aller en dernière chance”.

C’est au fur et à mesure de l'aventure et avec l’aide de son chef de Brigade Philippe Etchebest qu’il arrive à imposer sa cuisine. Au fil des assiettes qu’il réalise, la pression laisse place à la créativité et son assurance se ressent à travers ses plats : “Je me suis mis un coup de pied au cul en me disant, si je dois partir ce soir, je partirai, c’est pas grave, mais ça sera avec ma cuisine, avec mes idées. Et à partir de ce moment-là, et bien, je me suis vraiment découvert !”. C’est le déclic dont le jeune homme avait besoin pour déclencher des plats coups de coeur auprès des chefs juges. L’assiette retournée qu’Hugo Riboulet a servi à Jordi Roca restera notamment l’une de ses plus belles prouesses.

Si la cuisine devient son terrain de jeu préféré, reste à s’acclimater à la partie télévisuelle. Beaucoup de candidats ne sont en effet pas habitués à la présence des caméras et des journalistes. Pour Hugo aussi, il a fallu un certain temps d'adaptation. Le jeune homme a décidé de prendre le positif de la situation : “Ce qui est compliqué parfois ce sont les journalistes qui sont devant toi et te bombardent de questions, c’est dur de cuisiner et répondre en même temps. Il faut prendre le coup de main quoi. Il vaut mieux le vivre que le subir. Dans tous les cas, c’est filmé, c’est pour ça que tu es à la télé donc il faut absolument faire avec. C’est important de rester soi-même”.

Top Chef est avant tout une émission de télévision et il ne l’oublie pas : “Toutes les paroles sont prétextes à être utilisées pour la télé. Je faisais attention car j’étais issu d’un restaurant trois étoiles. Il ne fallait pas que je raconte tout est n’importe quoi”.

Plat : l’après Top Chef

Finalement, Hugo Riboulet fait un parcours sans faute dans l’émission, ce qui le conduit à la victoire. Pour lui, c’est la consécration : “C’était une aventure de fou. Si je devais la refaire, je la referai 100 fois. On te donne ta chance. Tu as la lumière sur toi, sur ta cuisine, c’est génial”. Le jeune homme reconnaît que gagner Top Chef a été l’une des plus belles expériences professionnelles : “Je suis très dur avec moi-même mais là j’étais fier. Il n'y a que 15 gagnants et je fais partie de cette liste. C’est dingue”.

Hugo le sait, devenir le gagnant de Top Chef 2023 est une vraie mise en avant de son travail : “Tu passes de l’ombre à la lumière. Ta cuisine, on va la déguster, on te reconnait dans la rue. C’est énorme. C’est un accélérateur d'expérience. Ça permet de réaliser tous ses projets”. Mais pour que cela fonctionne, pas question de se relâcher. En effet, après la fin de cette aventure culinaire riche en rebondissements, c’est finalement un nouveau chapitre qui commence, un chapitre tout autant challengeant : l’après Top Chef.

Pour lui, il n’y a pas de secret “il faut bosser”. Après l'émission, il enchaîne les résidences et ne cesse de travailler : “Je bosse plus qu’avant en 3 étoiles”. Et si le gagnant de Top Chef s’impose ce rythme effréné, c’est pour se faire une place dans l’univers de la gastronomie : “C’est à toi de faire en sorte qu’on t'oublie pas. Si tu ne fais rien, on va t’oublier”.

Et pour se démarquer, se faire connaître, entretenir le lien avec les personnes qui le suivent, le jeune homme a su s'adapter. Il a ainsi été obligé de troquer sa toque de cuisinier pour celle de créateur de contenu. Son Instagram est aujourd’hui devenu sa nouvelle vitrine. Un aspect auquel il n’était pas forcément préparé : “Avec Top Chef, tu as le côté influence qui intervient. Au moment où j’ai envoyé ma candidature à Top chef, j’avais zéro publication de cuisine sur mon compte. J'avais juste des photos de voyages car j’aimais bien voyager, mais c’est tout. Là maintenant j’ai un nouveau métier. Le plus dur, c’est de combiner les deux : cuisinier et influenceur entre guillemets, créateur de contenu. C’est un métier de base “créateur de contenu”.Il faut arriver à faire tout ça. Mais c’est dur car ça prend du temps, de l'énergie, de l’argent, beaucoup d’argent ça coûte cher toute la création. Surtout que j’aime faire du contenu quali et oui tout ça coûte cher”.

Avec 109 000 abonnés, Hugo Riboulet s’est confronté à la dure loi des réseaux sociaux : “C’est vrai que c’est un cercle vicieux Instagram. Des fois, l'algorithme ne te le rend pas forcément. C’est un peu dur mentalement”.

Prendre du recul avec internet - c’est la décision récente du cuisinier. L’objectif ? Ne pas laisser les réseaux sociaux l’impacter. Aujourd'hui, il a donc préféré déléguer cette partie : “Depuis 3 mois je me suis un peu détaché justement des statistiques. Il y a des personnes qui m’aident car avant je gérais tout tout seul. Mais j’ai désormais engagé des personnes pour me libérer déjà mentalement et puis maintenant j’ai plus de temps. Je me dis que si ça marche tant mieux, si marche pas tant pis”.

Si Hugo Riboulet a su prendre le recul nécessaire pour les réseaux sociaux, il reconnaît que la médiatisation n’a pour autant pas été un problème pour lui, au contraire. Le jeune homme embrasse la médiatisation comme une vraie opportunité : “C’est marrant surtout à mon âge. Les réseaux sociaux on a l'habitude. Ce qui est bien avec Top Chef c’est que les gens qui regardent, t'arrêtent dans la rue et c’est tellement bienveillant. C’est par rapport au métier que tu fais et pas forcément à la personne, c’est par ta cuisine. C’est génial”.

Le dessert : le futur du jeune chef

Après l’émission, Hugo Riboulet a décidé de collaborer avec une ancienne candidate du programme, Albane Auray. Tous les deux ont ouvert, il y a quelques mois déjà, leur restaurant dédié à la tourte : Groot : “Après Top Chef, on voulait chacun de notre côté ouvrir un concept et le développer et Albane m’a dit t’es pas chaud on créait un concept de street food”. Si aujourd’hui le projet est basé à Paris, le duo compte bien faire gonfler ce concept de tourte afin qu’il prenne de plus en plus d’ampleur : “Nous on aimerait le développer dans toute la France ; On va surement mettre plusieurs points de vente sur Paris. On a des propositions. Sur Lille aussi. Et on aimerait bien être sur Lyon aussi. On aimerait beaucoup miser sur tout ce qui est événementiel comme les festivals et les entreprises aussi”.

L'avenir de Groot sera également déterminant quant à l’ouverture d’une possible adresse en solo : “C’est toujours un projet qui m’anime (ouvrir son propre restaurant ndlr). Pour le moment, je n’ai pas le temps. On verra plus tard, ça dépendra aussi de l’évolution de Groot qui prend pas mal de temps. Pour l’instant, pour rendre ma cuisine plus gastronomique je le fais via des événements”.

Et sinon côté projets, l’année 2024 promet quelques surprises. En effet, Hugo Riboulet nous a annoncé préparer son livre, qui devrait sortir en fin d’année. Il souhaite réaliser un ouvrage “assez accessible”. Mais pour le moment, nous n’avons pas plus d’informations sur le sujet, car comme nous l’a confié le jeune homme, “c’est un secret”. Il faudra donc s’armer de patience.

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