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Eau gazeuse Perrier : peut-on consommer sans risque les bouteilles que l’on a chez soi ?

De nombreuses bouteilles de Perrier ont dû être détruites à cause de la qualité de l’eau. Voici toutes les informations à connaître sur le sujet.

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L’eau en bouteille n’a pas fini de faire polémique en ce moment. Après la sortie de l’étude sur la présence de particules de plastique dans les eaux minérales, on vous parlait récemment de certaines révélations sur la contamination des eaux. En effet, des industriels comme Nestlé et d’autres producteurs d’eaux minérales auraient dissimulé et falsifié les résultats de certains tests en utilisant des systèmes de purification interdits pour continuer la mise en bouteille de l’eau.

 

Quelque temps après ce scandale, une nouvelle polémique fait grand bruit. France Info et Le Monde ont révélé mercredi 24 avril que deux millions de bouteilles de la marque Perrier auraient été détruites “par précaution” à la suite d’une dégradation de la qualité de l'eau dans l'un des sept puits de son usine du Gard. On vous explique tout.

Un risque pour la santé des consommateurs ?

Nestlé Waters France, filiale du leader mondial de l'agroalimentaire, a annoncé ce mercredi 24 avril avoir dû détruire “par précaution, plusieurs lots de bouteilles” Perrier, habituellement livrées en magasin. Au total, ce ne sont pas moins de deux millions de bouteilles qui sont concernées. Les bouteilles seraient potentiellement contaminées. Le Groupe parle d’une "déviation microbiologique ponctuelle” causée par de  “très fortes pluies  liées à un événement de type méditerranéen récent dans le Gard” :  la tempête Monica qui a frappé le Sud-Est de la France le week-end du 10 mars dernier. 

 

Par un arrêté du 19 avril consulté mercredi par l'AFP, on apprend que face à ce constat, le préfet du Gard a déclaré avoir mis en demeure l’entreprise de “suspendre sans délai” l’exploitation d’un des puits de son usine situé à Vergèze, là où l’eau Perrier est mise en bouteille. En cause ? Ce captage aurait en effet "présenté un épisode de contamination à partir du 10 mars 2024 et sur plusieurs jours par des germes témoins d'une contamination d'origine fécale (coliformes, Escherichia coli) mais aussi par des germes de l'espèce Pseudomonas aeruginosa". Il est aussi indiqué "qu'une contamination des eaux conditionnées (produits finis) à partir de ce forage ne peut être exclue et peut faire courir un risque pour la santé des consommateurs".

 

Toutefois, Nestlé affirme depuis le début de l’affaire “avoir toujours garanti la sécurité sanitaire de ses produits ” et assure que "toutes les autres bouteilles sur le marché peuvent être consommées en toute sécurité". 

 

Une réponse qui ne convint pas Ingrid Kragl, directrice de l’information de Foodwatch. Au micro de France Info, elle estime que la gestion et la communication ont été largement insuffisantes : “ l'information nous parvient au fil de l'eau. Dans toute cette histoire, les consommateurs sont maintenus dans une opacité assez scandaleuse”.

 

L'ONG a d’ailleurs porté plainte contre le groupe Nestlé.

Un événement pas vraiment nouveau

Toujours d’après l’arrêté du préfet du Gard, le puits où Nestlé ne peut plus pomper était déjà dans la ligne de mire des autorités puisqu’il avait “déjà fait l'objet de contaminations bactériologiques antérieures à la suite d'épisodes pluvieux de type méditerranéen". De plus, ce phénomène sanitaire s’avère préoccupant puisque ces événements météorologiques “sont amenés à se reproduire aussi bien en fréquence qu’en intensité”.

 

Alors la question se pose : quand sera-t-il pour l'avenir ? 

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