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Tickets-restaurant : la dérogation qui permet de payer ses courses va-t-elle enfin être pérennisée ?

 


Véritable coup de pouce pour de nombreux ménages, les tickets-restaurants sont en cœur d’une réforme visant à statuer sur leurs modalités d'utilisation. Selon un sondage, les salariés espèrent à 96 % pouvoir continuer à les utiliser pour régler leurs courses.

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Un an après les premières discussions sur l’utilisation des titres-restaurants pour les achats du quotidien, le gouvernement travaille sur une nouvelle réforme pour délimiter les modalités d'usage d'une manière définitive. Mise en place initialement en 2022, puis prolongée jusqu’en 2024 pour limiter l’impact de l’inflation sur le budget courses des Français, cette dérogation permettant d’utiliser les titres restaurants pour acheter des produits non-consommables immédiatement (pâtes, riz…) en grandes surfaces avait fait largement polémique. 

Pourtant, selon une étude de la Commission nationale des tickets-restaurants (CNTR), les salariés bénéficiant de ces avantages seraient à 96 % “favorables” à la prolongation de cette dérogation. 

Un changement d’habitude

Si les repas du midi étaient plutôt pris dans le passé aux restaurants ou en boulangeries, les usages des Français ont peu à peu changé. En effet, d’après Patrick Bouderbala, président de la Commission nationale des tickets-restaurants, les salariés privilégient davantage les plats maison dans une démarche de réduction des coûts, mais aussi d’un point de vue santé. “Plus de 60% des salariés bénéficiaires de tickets-restaurants apportent régulièrement leur tupperware au bureau”, explique-t-il. 

 

Si le titre-restaurant n'est pas un chèque-caddie, ce dernier permet à de nombreux ménages d'améliorer considérablement leur pouvoir d’achat. Et on peut dire que les Français y sont très attachés. Toujours selon l’étude, les titres-restaurants sont “indispensables” pour plus de 8 personnes sur 10.

Une dérogation qui divise

Problème, cette évolution impacte directement les restaurateurs et qui voient dans cette dérogation, un “dévoiement” du dispositif. En effet, outre une diminution de la clientèle du midi, un autre point inquiète les professionnels du secteur : l’exonération des cotisations sociales et fiscales. En effet, les tickets-restaurants ont la particularité de réduire les charges des établissements, son nouvel usage pourrait donc à terme faire disparaître ces exonérations sociales.

Du côté du gouvernement, “rien n’est tranché, toutes les pistes restent ouvertes à la discussion”, rassure Olivia Grégoire, la ministre déléguée chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation. Parmi les propositions avancées pour satisfaire les différents partis, l’instauration d’un “double-plancher” permettant aux bénéficiaires “de dépenser jusqu’à 25 euros chez un restaurateur et un plafond moindre pour les achats en grande distribution », ajoute Patrick Bouderbala.

De nouvelles discussions entre le ministère et les représentants de la CNTR auront lieu le 18 avril prochain. Affaire à suivre !