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Ce filet de pêche intelligent est la solution pour une pêche plus responsable. On vous explique pourquoi ça va tout changer !

C’est une sorte de Face ID, mais appliquée à la pêche. Ce filet de pêche high tech pourrait permettre de réduire drastiquement les prises accessoires, monnaie courante pour la pêche au chalut.

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La pêche au chalut abîme les fonds marins et augmente les captures inutiles. Adobestock

Dans la famille des bonnes nouvelles de la rentrée, on demande l’invention de l’Ifremer. L’institut français de recherche pour l’exploitation de la mer vient de mettre au point un filet de pêche à la pointe de la technologie. Doté d’une intelligence artificielle, il permet d'aider les pêcheurs à prendre des décisions pour mieux trier les poissons pris dans le filet et ainsi réduire les captures inutiles

 

Et des captures inutiles, il y en a. Environ 20 millions de tonnes de poisson chaque année, soit le quart des captures marines totales d’après L'Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Cette proportion varie selon les espèces, la pêche à la sardine affichant un taux de rejet bien inférieur (22%) à celle de la langoustine (41%).

 

Souvent, cette récolte est gâchée car les poissons capturés involontairement ne peuvent être ni vendus (la demande n’est pas assez grande) ni relâchés (lorsque les pêcheurs trient la pêche sur le bateau, les poissons sont déjà morts). Identifier les prises permettra d’éviter le gâchis et de ne pas toucher aux espèces non désirées.

L'Ifremer met au point le Face ID des poissons

L'Ifremer a mis au point un filet intelligent. © Fred TANNEAU / AFP

Concrètement, ce chalut sobrement intitulé « Game of Trawls », acronyme de Giving Artificial, Monitoring intElligence tO Fishing Trawls et jeu de mots en référence à la série Game of Thrones, est équipé de caméras et d’un logiciel d’analyse qui permet d’identifier les espèces.

 

Le chalut est équipé d’une caméra qui filme devant l’entrée du chalut, et ensuite il y a un micro-ordinateur qui fait une analyse avec une intelligence artificielle [en temps réel, ndlr]” développe Julien Simon, chercheur au Laboratoire de technologie et biologie halieutique de l’Ifremer, dans une vidéo du Parisien.

Le tri pourra désormais se faire sous l'eau

Tout n’est pas encore parfait. Pour le moment, ce système ne reconnaît qu’une dizaine d'espèces parmi lesquelles les maquereaux, les sardines, les anchois et les chinchards. Mais c’est déjà une grande avancée.

 

Concrètement, si un poisson n’est pas identifié comme appartenant à l’une de ces espèces, une échappatoire s’ouvre dans le filet pour que l’animal puisse fuir avant que le filet ne soit remonté. Pour le moment, l’Ifremer n’a pas indiqué le prix estimé de cette nouvelle technologie qui devrait arriver sur le marché d’ici 2025

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