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Dis-moi ce que tu manges, je te dirai si ton couple va durer

À l'aube de la Saint-Valentin, nous avons eu envie de réfléchir à la relation de couple par rapport à leur façon de manger, que ce soit au niveau du choix des aliments et au fait de manger ensemble ou pas.

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Est-ce que partager les mêmes goûts alimentaires est un gage de réussite et de longévité du couple ? Comme chaque année, au moment de la Saint-Valentin, différents sites dégainent des chiffres. Cette fois, c’est Hellofresh qui partage que pour 1 français sur 3, il est important d'avoir les mêmes goûts culinaires que son conjoint.  Et nous, avec notre expérience, sommes-nous d'accord avec ces chiffres ? Faut-il nécessairement aimer la même chose pour vivre heureux et longtemps ensemble ? J’aime beaucoup cette comptine britannique qui donne un élément de réponse : 

 

Jack Sprat could eat no fat.

His wife could eat no lean.

But, together both,

They licked the platter clean.

 

Ma traduction approximative : il ne pouvait pas manger de gras, elle ne pouvait pas manger de maigre mais ensemble ils arrivaient toujours à finir leur assiette.

Manger ensemble ou pas ?

Se mettre en couple c'est le début d’une famille et donc des repas partagés. On parle souvent de l’importance de partager les repas en famille pour assurer plus de cohésion et de communication. Bon nombre d’études disent que cela contribue aussi à l’équilibre alimentaire de toute la famille, à l’inverse des familles où chacun pioche dans le réfrigérateur pour se bricoler un repas dans son coin. 

 

C'est pareil dans un couple. Partager un repas ensemble, cela veut dire qu'on a réussi à accorder ses horaires, que l'on arrive à se mettre d'accord sur un plat à partager malgré des préférences culinaires ou une culture différentes. C’est un premier pas pour la réussite de la vie en couple. J’ai connu des couples qui n'arrivaient pas à partager des repas ensemble et à terme cela finissait toujours par poser des problèmes. Ces mêmes couples n’arrivaient pas non plus à partager des loisirs et finissaient par s'éloigner l'un de l'autre. Le manque de partage et de complicité au sein du couple finissent par peser.

Manger la même chose ou pas ?

C'est souvent là que le bât blesse. L’un a envie de manger équilibré, l'autre s'en moque totalement ou n’a jamais eu l’habitude de le faire (ne jamais sous-estimer les habitudes liées à l’enfance). Les deux personnes peuvent aussi venir de cultures ou d’environnement familiaux complètement différents et il va falloir mettre tout cela en commun de manière harmonieuse, sans que le repas ne devienne une source de conflit. 

 

Alors oui, ce n’est pas facile de manger de la viande quand on ne l’aime pas ou que l’on a choisi de ne pas en manger, de manger certains légumes quand on est persuadé de les détester. Au fil des mois, voire des années, cela peut créer des tensions et des incompréhensions dans le couple.

 

Et puis quel dommage. Ces couples qui ne partagent pas les mêmes envies culinaires passent à côté de moments de grande complicité comme de faire le marché ensemble en choisissant des produits que l'on aime, de cuisiner ensemble ou de découvrir de nouvelles adresses de restaurants que l'on a tous les deux envie de tester.

Et si les différences pouvaient être une richesse ?

Je vous rassure, c’est finalement assez rare les couples qui partagent exactement les mêmes goûts sauf s’ils se sont rencontrés grâce à une passion commune pour la cuisine. Dans la majorité des cas, il va falloir composer et ça peut être extrêmement enrichissant.

 

Ça dépend beaucoup de l’ouverture d’esprit de chacun et aussi de sa volonté de faire plaisir à l'autre. Il existe des tas de stratégies pour éviter les tensions.

 

Je mange très peu de viande et mon mari adore ça. Soit il en profite pour en cuisiner quand je ne suis pas là, soit nous nous mettons d’accord pour cuisiner un plat de viande que nous aimons tous les deux, comme cette recette de salade de boeuf à la thaïlandaise, soit je cuisine une viande qu’il adore et je ne mange que l’accompagnement. De son côté, mon mari ne refuse jamais de goûter à mes expériences culinaires. Je ne compte plus les fois où il m’a dit : j’avais pas vraiment envie d’en manger mais finalement c’est très bon.

 

On peut aussi préparer des repas en kit (une bonne idée aussi quand vous avez des enfants) avec plusieurs accompagnements (féculents, légumes, etc). Chacun pioche selon ses goûts.

 

Les concessions c'est bien mais il ne faut pas qu’elles aillent à l'encontre de son plaisir et de ses goûts personnels. Gardez toujours votre liberté. Si vous avez une passion pour les tripes, allez les déguster avec un ou une amie. L’idée est de garder un bon équilibre entre ses goûts personnels, l’envie de faire plaisir, son besoin de liberté et le partage qui est quand même un des ciments du couple.

 

Le secret (ça marche aussi avec les enfants) est de ne pas trop forcer les choses mais d'y aller par petites touches. Faire découvrir son univers culinaire à l'autre en titillant sa curiosité c'est mieux que de se braquer si la personne ne veut pas manger ce que vous avez cuisiné.  Vous ne pouvez pas imaginer comment les personnes évoluent dans un couple au fil des années en termes de préférences culinaires.  Ça prend plus ou moins de temps mais c'est une expérience super enrichissante.

Avoir les mêmes goûts culinaires c’est vraiment mieux ?

Oui : c’est plus facile dans le quotidien d’avoir les mêmes goûts culinaires mais ce n'est pas non plus un problème si ce n'est pas le cas. Une différence de préférences culinaires peut aussi être une richesse si l'on fait l'effort de découvrir les goûts des autres. C’est à l’image des différences de milieu social, éducatif ou de cultures qui peuvent engendrer des problèmes mais qui peuvent être également super enrichissants dans un couple. Chacun va à la découverte de l’autre et c’est magique.