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Mouches, cafards... Que contient vraiment le thé que vous buvez ?

Si vous êtes sur votre canapé, confortablement installé avec votre tasse de thé à la main, on vous conseille de poser votre boisson loin de vous, car il se pourrait bien que vous en soyez dégoûté pour les prochaines heures. Une étude allemande parue le 15 juin 2022 révèle qu’il y a des traces d’insectes dans les sachets de thé et dans les herbes aromatiques séchées. Après la lecture de cet article, votre thé n’aura plus jamais le même goût, on peut vous l’assurer.

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Votre tasse de thé pourrait bien contenir des excréments. Adobestock

400 espèces d’insectes dans un seul sachet de thé vert, c’est dur à croire. Et pourtant, c’est bien ce que dévoilent les scientifiques. En effet, des chercheurs de l’Université de Trêves, en Allemagne, ont mis en évidence des traces de mouches, cafards, araignées et autres insectes dans certains sachets de thé. Avant de vous ruer devant votre placard et de tout jeter, laissez-nous vous expliquer pourquoi ces traces sont prometteuses. (Et en plus, il serait dommage de tout jeter alors qu'il existe 5 astuces pour donner une seconde vie à vos sachets de thé !)

Des excréments dans votre thé ?

Des scientifiques de Trêves, une ville Allemande à la frontière avec le Luxembourg, ont publié des révélations pour le moins surprenantes pour les consommateurs de thé. C’est dans la revue Biology letters en date du 15 juin que l’on apprend que les feuilles de thé et les herbes aromatiques sont les végétaux par excellence pour recueillir de l’ADN de bon nombre d'invertébrés. 

 

Ces chercheurs savent de quoi ils parlent puisqu’ils ont étudié 40 échantillons de thé trouvé dans un commerce allemand. Tenez-vous bien : sur ce faible échantillon, pas moins de 3 264 traces d’insectes ont été décelées, allant des excréments aux restes d'un exosquelette. Contre toute attente, il n’y a pas de quoi crier au scandale sanitaire. On vous explique pourquoi.

Une avancée majeure pour l'étude de la biodiversité

Le thé, un outil d'étude de la biodiversité. Adobestock

Si, aujourd’hui, le port du masque limite le rejet de particules et salive autour de nous, le fait de toucher, respirer, s’attacher les cheveux ou se gratter cet énième bouton de moustique laissera inévitablement des restes. Il en va de même dans le règne animal. Lorsqu’un papillon se pose sur une fleur, il laisse un peu de lui au passage. 

 

Si cette découverte relayée par Slate est plus qu’intéressante (par pour votre palais, on en convient), c’est parce qu’elle permet une avancée majeure dans la recherche scientifique. Ces traces laissées au fil du temps contiennent des informations précieuses ; c’est ce que les scientifiques appellent de l’ADN environnemental.

 

Elles permettent d’analyser la biodiversité, surveiller les interactions des invertébrés avec les plantes et étudier l’évolution de ces arthropodes à travers un outil très simple : les feuilles de thé et autres végétaux que l’on trouve partout. Les chercheurs pensent que le nombre élevé de restes d’acariens, mouches, cafards et on en passe est dû au traitement des herbes séchées. Au moment du broyage des herbes, tout le champ récolté est réduit en miette et mélangé, ce qui dissémine un peu d’ADN environnemental dans tout le lot récolté. 

 

Ce n’est peut-être pas une bonne nouvelle pour vous, mais c’est une avancée majeure pour la recherche et les sciences liées à la biodiversité. Bien que cette étude ait ses limites, on se dit que, finalement, d’un sachet de thé à un livre de SVT, il n’y a qu’un pas. Et, contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, il n'y a pas de risque pour la santé. Vous pouvez continuer de consommer votre thé comme avant. 

 

Le fait d'apprendre tout ça ne vous a pas refroidi ? Tant mieux ! Continuez de profiter de vos tasses de thé et, grâce à notre astuce, apprenez enfin à nettoyer votre boule à thé. Vous ne laverez plus jamais votre boule à thé de la même façon après avoir lu notre article.

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