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Cas de botulisme à Bordeaux : le patron du restaurant à l'origine de l’intoxication mis en examen pour blessures et homicide involontaire

Plus de deux mois après les faits, le gérant du restaurant le Tchin Tchin Wine Bar a été déféré devant la justice ce mercredi 6 décembre 2023 pour homicide involontaire.

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Il y a quelques mois, un drame secouait l’Hexagone. Après avoir consommé des sardines en bocal dans un établissement culinaire de Bordeaux entre le 4 et 10 septembre dernier, une quinzaine de clients avaient été victimes d’une intoxication grave à la toxine botulique. L’un d’entre eux est décédé à la suite de complications de santé. À cette occasion, une enquête judiciaire avait été ouverte à l’encontre de l’établissement et du gérant, accusé d’avoir négligé les règles d’hygiène sanitaire.

Une décision de justice

Après avoir été placé en garde à vue ce mercredi 6 décembre 2023, le patron du restaurant le Tchin Tchin Wine Bar a été mis en examen pour "homicide et blessures involontaire", "mise en danger de la vie d’autru", "non-assistance à personne en péril" et "mise en vente de denrées corrompues ou toxiques". Les investigations ont permis de mettre en lumière “divers manquements aux règles d’hygiène sanitaire par le responsable de l’établissement, notamment quant à la confection des conserves artisanales”, peut-on lire dans un communiqué rédigé par la procureure de la République à Bordeaux, Frédérique Porterie. Le gérant de l’établissement encourt jusqu’à cinq ans de prison et 600 000 euros d’amende. Le parquet a également “requis son placement sous contrôle judiciaire avec interdiction d’exercer […] toute activité en lien avec la restauration”.

Un nombre de victimes important

En tout, c’est exactement 16 clients, principalement des étrangers, qui ont été répertoriés comme "cas suspects de botulisme" après avoir consommé des sardines en conserve de fabrication artisanale au mois de septembre 2023. Tandis que la majorité souffre de “pathologies diverses”, l’une des victimes, âgée seulement de 32 ans, est morte quelques jours seulement après avoir ingéré cet aliment toxique. Aujourd’hui, l’avocate de cette dernière tente de démontrer selon elle la “défaillance des services de l’ARS, dont les graves dysfonctionnements n’ont pas permis d’avertir à temps les professionnels de santé pour que le pire soit évité”.