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Malheur au pays des amateurs de Comté. Depuis quelque temps, une polémique enfle sur internet : il faudrait arrêter de manger du Comté. Le début de ce débat : l’intervention du militant écologiste Pierre Rigaux sur France Inter. Ce dernier a dénoncé les dégâts causés par la production de Comté sur l’environnement et les animaux. Les réactions n’ont pas tardé à se faire entendre. Et pour cause, il s’agit de l’un des fromages préférés des Français, avec plus de 1,6 million de meules vendues en 2022. Alors qu’il soit jeune, vieux, fruité, doux, intense… Faut-il réellement se priver de Comté ?
Des dégâts environnementaux importants
Vous avez peut-être vu passer sur les réseaux sociaux un curieux hashtag : #TouchePasAMonComté. Cette mobilisation s’est mise en place il y a quelques jours suite à un billet de Pierre Rigaux sur France Inter dans la chronique La Lutte Enchantée. L’écologiste affirme que “c’est certainement un très bon fromage sur le plan gustatif, mais il semble que ce soit devenu un mauvais produit sur le plan écologique”. Il met en cause les dégâts que la production du fromage entraîne : “prolifération d’algues, mortalité des poissons, déclin de la biodiversité aquatique… Bref, des cours d’eau pollués par le comté”.
Le militant parle aussi des souffrances infligées aux vaches dont le lait sert à produire le célèbre fromage. Face à toutes ses problématiques, le chroniqueur conclut : “si c’est mauvais écologiquement, terrible même pour les animaux, est-ce que notre petit plaisir à se faire une tranche de fromage est supérieur à tout ça ?”.
Les réactions des internautes n’ont pas tardé à pulluler.
Des réactions virulentes
Sur le réseau X, les réactions suite à la chronique n’ont pas tardé à voir le jour. Certains prétendent que l’interdiction du Comté serait une “atteinte absurde à notre patrimoine gastronomique” quand d’autres s’agacent qu’il faudra ensuite interdire “le saucisson, le pain et la raclette”. La préfecture du Jura n’est pas en reste et a affirme sur X : “Le comté, c’est du Jura, du goût, du calcium, des protéines… et zéro culpabilité. Un savoir-faire, des éleveurs engagés, une filière exemplaire. L’interdire ? Autant interdire les couchers de soleil sur le Jura. Restons sérieux !”.
Bref, une chronique qui semble avoir touché un point sensible chez les amateurs de fromage.