« Je suis tétanisée » : Hélène Darroze raconte la réaction de Bernadette Chirac après lui avoir servi un plat lors d'un diner officiel

Être un chef cuisinier n’est pas de tout repos, entre stress et passion, c’est un métier éreintant ! Et ça, Hélène Darroze l’a vécu plus d’une fois. La célèbre cheffe révèle avoir été “tétanisée”. Elle raconte dans une interview dans Le Monde notamment la réaction de Bernadette Chirac après lui avoir servi diner officiel à l'occasion d'un sommet franco-allemand se tient à Périgueux. Une histoire cocasse…

Alors que la saison 16 de Top Chef bat son plein tous les mercredis, Hélène Darroze se confie sur une anecdote qui a marqué sa vie de cheffe !

C’est en 1996, que la ville de Périgueux accueille un sommet franco-allemand d’envergure. Jacques Chirac (alors président de la République), reçoit le chancelier Helmut Kohl autour d’un dîner censé illustrer l’excellence de la gastronomie française. Pour l’occasion, on propose à la cheffe de rejoindre une brigade éphémère aux côtés d’un jeune chef encore peu connu du grand public : Thierry Marx. L’enjeu est de taille, et la pression palpable en cuisine. Ils doivent créer un menu à la hauteur de l’événement, mêlant tradition et audace. Si elle a été choisie, c’est sans doute pour sa cuisine généreuse, ancrée dans le terroir du Sud-Ouest. Dans cette atmosphère solennelle et électrique, les fourneaux deviennent le théâtre d’un moment historique… et d’une surprise qu'elle n'oubliera jamais.

Pour ce dîner d’exception, la cheffe choisit de cuisiner un pigeon farci à la manière d’une poule au pot, hommage à la cuisine traditionnelle française. Le plat se composait d’un pigeon tendre, farci d’un mélange finement assaisonné, accompagné de légumes fondants et nappé d’une sauce au foie gras onctueuse. Un clin d’œil assumé aux recettes de nos terroirs, revisitées avec une touche de raffinement. Ce plat, à mi-chemin entre recette de chef étoilé et cuisine familiale, a su marier authenticité et élégance. Le choix du pigeon, plus noble que le poulet, permettait d’élever ce classique en un mets digne d’un repas présidentiel. Une recette de pigeon farci idéale pour impressionner lors des grandes occasions.

Alors que le service touche à sa fin, un détail la frappe : “Jacques Chirac redemande un deuxième pigeon” confie Hélène Darroze. Elle ajoute : “ce plat, je l’avais préparé avec soin. Une création qui me tenait à cœur”.

À la fin du repas, on invite alors les chefs à venir saluer les convives. “Je suis tétanisée. En salle, Bernadette Chirac se lève et demande : "Qui a cuisiné les pigeons ? "Je balbutie un timide "Moi". Et là, elle me lance : "Sachez que mon mari et moi ne mangeons jamais d’oiseau." La cheffe se fige alors. Mais quand Bernadette Chirac ajoute avec un sourire : "Est-ce que mon chef peut vous appeler lundi pour avoir la recette ?"... C’est un grand soulagement, une sorte de “grand ouf intérieur”. Une anecdote gravée à jamais dans l’esprit de la cheffe.