Adobe Stock
Récemment, un incident insolite en Italie a mis en lumière la question des suppléments au restaurant. Deux touristes britanniques ont été facturés 2 euros supplémentaires dans un restaurant italien simplement pour avoir demandé que leur sandwich soit coupé en deux. Cet événement, survenu le 18 juin alors que les amis étaient attablés au "Bar Pace" à Gera Lario, près du lac de Côme, a suscité l'indignation et la perplexité des clients. Ils ont exprimé leur incrédulité en partageant leur expérience sur TripAdvisor, attirant l'attention sur cette pratique inhabituelle. Le propriétaire du restaurant a tenté de justifier cette charge en expliquant que les demandes supplémentaires engendrent des coûts car elles nécessitent l'utilisation de deux assiettes et prolongent le temps de lavage. Cette histoire soulève plusieurs questions : ce type de pratiques est-il possible en France et comment les suppléments sont-ils encadrés dans notre pays ?
À lire aussi : restaurant : peut-on vous refuser une table si vous êtes seul ?
L’Italie et La France n’ont pas la même culture de la générosité au restaurant
Les suppléments sont une pratique courante dans les restaurants, touchant un large éventail de produits tels que les condiments, les assaisonnements spéciaux et les garnitures. Mais où se trouve la limite ?On se rappelle encore de l'incident où une simple rondelle de citron dans un verre d'eau pétillante a suscité une polémique dans un café parisien il y a quelques années. Dans l'ensemble, la "générosité" qui caractérise les restaurants français n'est pas tout à fait la même dans d'autres pays.
Dans l'Hexagone, les choses sont gérées un peu différemment. Les clients n'ont pas à payer de supplément pour le pain, contrairement à certains endroits comme l'Italie. De même, la carafe d'eau, les couverts et même la nappe ne sont pas assortis de frais supplémentaires. La loi ne restreint pas les restaurateurs en termes de fixation de suppléments pour certains produits ou services. Cependant, ces petites attentions gratuites sont bien ancrées dans les habitudes françaises, et il serait difficile de s'en défaire. C’est souvent pour cette raison que les touristes français sont facilement heurtés au restaurant à l’étranger.
Une transparence attendue
Lorsqu'il s'agit de définir la limite des suppléments, le restaurateur doit faire preuve de transparence en ce qui concerne l'information. Les clients doivent être informés clairement et en toute honnêteté des suppléments qu'ils pourraient encourir. Cette information doit être affichée de manière visible et compréhensible sur les menus ou les cartes, ou être stipulée par le serveur lors de la prise de commande.
Le restaurateur doit également respecter "l'intégrité de la recette" et ne pas facturer de supplément pour des éléments qui sont intrinsèques à la préparation d'un plat. Le client ne doit pas se sentir pénalisé pour des éléments qui sont attendus et considérés comme faisant partie de l'expérience culinaire. On peut prendre l'exemple des moules marinières qui sont intrinsèquement servies avec des frites.