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Mokaya : Quand l'impression 3D se met au service des chocolatiers et pâtissiers
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Cette imprimante est en train d'imprimer une matrice n 3D qui va servir à couler des moules sur mesure

Dans ces dernières années les créations des artisans pâtissiers et chocolatiers sont devenues de plus en plus sophistiquées et surtout, personnalisées. Cela implique d’avoir des moules sur mesure pour chaque création.   

 

Des entreprises se sont spécialisées dans ce domaine avec des collections très pointues de moules, le plus souvent en silicone. Certains artisans se débrouillent aussi en créant des matrices en plâtre ou en bois qui vont servir de modèle pour couler des moules en silicone ou en plastique thermoformé. Il y a néanmoins toujours un moment où leur imagination débordante se heurte à des contraintes.

 

C’est là que la startup Mokaya fait très fort. 

 

En gros, grâce à la technologie de CAO (conception assistée par ordinateur) 3D et à l'impression en 3D, il n’y a plus de limites. N’importe quelle idée d’un pâtissier ou d’un chocolatier peut se matérialiser en un moule personnalisé en moins de 2 semaines. Qui plus est, ce sont toujours des moules pratiques à utiliser et qui permettent un démoulage propre et pro. 

 

La genèse de Mokaya

 

L’équipe est composée de designers et d’ingénieurs en aéronautique. Durant leurs études, ils ont créé une imprimante en 3D. Ils voulaient au départ imprimer des chocolats en 3D (ils n’ont d’ailleurs pas abandonné l’idée). Ils présentent leur idée au chef exécutif des cuisines du Westin Paris Vendôme, Gilles Grasteau. Comme l’idée des chocolats en 3D n’est pas encore aboutie ce dernier leur suggère de créer des moules grâce à la technologie du 3D pour les chocolatiers et pâtissiers. C’est comme cela que toute l’aventure a démarrée.

Du dessin de Cédric Grolet à la réalisation finale

Comment ça marche ?

 

Tout part de l’idée du chef pâtissier ou chocolatier. Ca peut être un dessin, une photo ou juste une idée. Les designers interviennent et vont créer l'objet en 3D grâce à la CAO. Le client peut alors voir sur le site Mokaya, dans leur espace personnel, l’objet sous toutes ses faces, grâce à un viewer 3D. Des allers retour se font pour finaliser la pièce.

 

Une fois le projet validé la matrice peut alors se créer grâce à une imprimante 3D. La première machine a été construite de toutes pièce par Yoann. Aujourd’hui, pour augmenter la capacité de production, en raison du succès croissant des moules de Mokaya, les imprimantes 3D sont achetées puis modifiées par Yoann afin de répondre de manière précise aux besoins des clients. 

 

Quand l’imprimante 3D fait son boulot, elle va, couche après couche “monter” la matrice. La tête de l’imprimante est alimentée par des bobines de fils en plastique alimentaire qu'elle vient chauffer. Le plastique est déposé par la tête de l’imprimante sur une plaque chauffée elle aussi à une certaine température. Des jeux de températures se mettent en place selon les températures de fusion des différentes plastiques avec des phases de refroidissement pour durcir le plastique. 

 

Il faut une vingtaine d’heures pour imprimer une matrice, comme celle qui a servi à faire les moules de la noisette de Pâques du chef Pâtissier du Meurice, Cédric Grolet.  

Ce qui est fascinant dans cette histoire, c’est que la technologie puisse à ce point accompagner la créativité débordante des artisans en éliminant limites et contraintes.

 

Vivement la fabrication des chocolats en 3D.

 

Le process en image de création d’un moule est visible sur notre page Facebook dans cette vidéo.

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