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“On ne retrouve pas du tout les bienfaits du miel” : la FNSEA veut retirer les miels asiatiques des grandes surfaces

À l’occasion de la journée mondiale des abeilles célébrée le 20 mai, les apiculteurs alertent sur les conséquences néfastes du miel importé à bas prix d’Asie, déstabilisant le marché et trompant les consommateurs. 


 

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Adobe Stock

Naviguer entre les différents produits proposés dans les supermarchés devient un véritable casse-tête. Vendu à des prix défiant toute concurrence, le miel asiatique est parfois frelaté par des ajouts de sucre, perturbant le marché et trompant les consommateurs. La FNSEA, le principal syndicat des agriculteurs, appelle donc les grandes surfaces à retirer le miel importé d’Asie de leurs rayons, signale un article de France Info.

Les dangers des miels bon marché

Les étagères des supermarchés sont remplies de références variées, avec des prix allant de 8 euros le kilo pour les moins chers, à plus de 30 euros pour des miels de lavande français. Une cliente hésitante confie : "J'essaye de regarder la provenance. J'ai l'impression que ça vient de Chine, de Hongrie et de Roumanie." Sa méfiance vis-à-vis des miels d'origine partiellement chinoise n'est pas infondée. Didier Lesage, apiculteur et gérant du site Miel in France, explique : "Certains miels analysés se sont révélés être mélangés avec des sirops. On a le goût, mais pas les bienfaits du miel naturel."

La plupart des miels en vente sont des mélanges, réunissant parfois plusieurs continents dans un même pot sans mentionner les pourcentages exacts. Nous vous avions déjà parlé de cette situation dans un article sur les conseils de Jamy Gourmaud (ex-animateur de "C'est pas Sorcier") pour bien choisir son miel. Bientôt, cette information sera obligatoire. Cependant, le consommateur peut toujours être dupé par des miels réexportés sous une autre étiquette. Eric Lelong, président d'Interapi, précise : "La Chine exporte vers certains pays qui réexportent ensuite avec une nouvelle étiquette. Par exemple, un miel acheté en Afrique du Sud, mais initialement en provenance de Chine, peut être étiqueté Afrique du Sud."

Une apiculture française en difficulté

Pendant ce temps, les apiculteurs français peinent à vendre leurs produits. En plus de la concurrence déloyale, ils subissent les effets du dérèglement climatique. Pour les soutenir, une avance de trésorerie de cinq millions d'euros a été octroyée en février dernier. Cette aide reste néanmoins insuffisante pour contrer l'invasion des miels bon marché et redonner toute sa place au miel français de qualité dans les rayons. La FNSEA espère que les mesures proposées permettront de protéger non seulement les apiculteurs, mais aussi les consommateurs qui recherchent un produit authentique et bénéfique pour leur santé.

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