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Gare aux faux miels !
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Les recettes de grand-mères ne cessent d’utiliser le miel comme remède à nos petits maux du quotidien. Tantôt antibactérien, tantôt antioxydant, il est très apprécié lorsqu'il s'agit d’apaiser une gorge irritée ou de relaxer un enfant avant le coucher. Mais pour procurer toutes ces vertus thérapeutiques, une règle d'or est de mise : le miel doit être pur et naturel.

 

Là est le problème.

 

Un "miel" sur 10 serait modifié, par ajout d’eau ou de sirop de sucre, jusqu'à +44%, selon une étude gouvernementale*. Le but de ces falsifications? Doubler les quantités produites, au détriment de la qualité, pour répondre à la forte demande. En effet, 40 000 tonnes sont consommées chaque année en France, mais seulement 16 000 sont produites dans l'hexagone. 

 

*Etude réalisée par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, en 2013, sur un échantillon de 138 miels.

 

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Miel : attention aux étiquettes...

 

Il n’est pas rare de croiser ces pseudo-miels, qui ne devraient d'ailleurs pas afficher l’appellation "miel", dans les rayons des supermarchés. Pour les différencier des vrais miels, le mieux reste d’éplucher les étiquettes des produits, faisant la chasse au “produit à base de miel”. Car, toujours selon la même étude, près de 43% des miels analysés sont déclarés non-conformes, tant sur le contenu que sur l'étiquette. 

 

... et à l'origine géographique

 

Selon le site UFC-Quechoisir.org, l'autre précaution à prendre lorsque l'on cherche du miel de qualité serait de s'intéresser à sa provenance géographique. En effet, "la part croissante des importations en provenance de nos voisins de l’Union européenne (UE), mais aussi de Chine, d’Argentine ou du Mexique, favorise l’apparition sur le marché de miels de médiocre qualité, au goût standard, voire parfois de faux miels" selon Florence Humbert, auteur du site. En bref, un mélange de miels originaires et non-originaires de l'UE ne sera jamais de très grande qualité.

 

Et Alain Roger, apiculteur et président de l'association Nature et abeilles, de poursuivre "Lorsque l'origine du produit n'est pas clairement indiquée, il est facile de tromper les consommateurs par ajout de colorant ou de sirop. Surtout que rien, ni la consistance, ni la texture ou la couleur ne peut être un indice fiable pour choisir son miel. Pour être certain que le miel soit naturel, à base de pollen, non pasteurisé et non adultéré, le mieux reste donc d'éviter les indications trop vagues sur les étiquettes" encourage-t-il.

  

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Privilégier le circuit-court

 

Pour s'assurer de l'authenticité et de la qualité d'un miel, le mieux reste encore de se tourner vers un apiculteur local, recommande M. André Couty, apiculteur et président du syndicat apicole de la Creuse. "Pour un vrai miel, un bon, il ne faut pas chercher les grandes étales sur les marchés, mais plutôt les petits producteurs locaux pour s'assurer de l'origine du produit. On peut aussi l'acheter directement chez le producteur" conclut-il.

 

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