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Autrichien ou français, cet historien de l’alimentation tranche enfin sur l’origine du croissant

Partout dans le monde, La France est représentée par sa célèbre Tour Eiffel, sa traditionnelle baguette et son mythique croissant. Pourtant figurez-vous que l'origine de cette viennoiserie est à chercher hors de l'hexagone…

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Lors du dernier épisode de Brut Food, Pierre Leclercq, historien spécialiste de l’alimentation revient sur les origines du croissant. Si beaucoup de spéculations entourent la réelle provenance de ce symbole français, l'historien de l’alimentation est bien décidé à faire toute la lumière sur le sujet. Est-ce la fin d’un mythe ou le début d’une vérité ? À vous d’en juger !

 

 
 
 
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Au commencement était le croissant

Contrairement ce qu’on pourrait croire, Pierre Leclercq, historien de l’alimentation, le martèle : “l’origine des petits croissants est viennoise”. “D’ailleurs on parle de viennoiseries”, ajoute-t-il. C’est au 19e siècle que le croissant serait “passé de Vienne à la France”, par le biais d’August Zang, un homme d’affaires autrichien qui ouvre, en 1830, “la première pâtisserie chic viennoise à Paris”. C’est à cette occasion que les premiers kipferl, les croissants autrichiens, sont vendus, et les affaires marchent très bien. À cette époque, le croissant n’est pourtant pas celui que l’on connaît aujourd’hui. Il n’est pas feuilleté et ressemble plutôt à “un petit pain”. Ce n’est qu’au début du 20e siècle que que “le croissant feuilleté et levé” va être créé. 


Au fil des années, “la France et Paris" se sont tellement “appropriés” ce croissant venu d’ailleurs qu’il est devenu un véritable symbole national. L’historien ajoute que la recette a d’ailleurs été modifiée, ce qui fait qu’aujourd’hui, “le croissant est tout de même bien français”. Alors que les boulangeries viennoises le vendaient sous forme sucrée et salée, ce sont les boulangeries françaises qui ont largement démocratisé la version sucrée. Aujourd’hui, c’est d’ailleurs souvent de cette manière qu’il est consommé.

 

Des aliments quotidien qui viennent de loin

Le croissant n’est pas le seul aliment à être dans ce cas. Pierre Leclercq cite aussi la pomme de terre. Selon lui : “elle est tellement ancrée dans notre alimentation que parfois on a du mal à s’imaginer qu’elle est pas du tout européenne”. À l’origine, cette tubercule a en effet été ramenée d’Amérique du Sud par Olivier de Serres, considéré comme l’un des pères de l'agriculture française. 

 

D’autres produits comme le café, le cacao, le maïs, la vanille, la dinde ou encore la courge sont aussi originaires de l’autre côté du globe. Pourtant, aujourd’hui, leur consommation est tellement ancrée dans notre quotidien que l’on peine parfois à y croire.

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