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Cette habitude à prendre pour ne plus vous faire avoir en faisant vos courses

Nous ne sommes pas gâtés en ce moment en tant que consommateur. Inflation massive qui dépasse les 6% en juillet 2022 sur les produits alimentaires (selon l’Insee), pénurie de produits et pratiques parfois douteuses dans l’industrie agro-alimentaire. Heureusement, nous sommes malins et allons développer des stratégies de défense.

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Il y a en particulier une compétence que vous allez devoir développer si ce n’est pas déjà le cas. C’est celle de systématiquement regarder les prix au kilo (ou au litre) et non pas seulement le prix unitaire du produit. Vous allez voir comme c’est édifiant dans certains cas. Heureusement, la loi française oblige tous les commerçants à le faire, quelle que soit leur taille. Parfois il faut faire un peu de gymnastique, surtout dans les grandes surfaces, mais ça vaut vraiment le coup. 

 

Chez certains poissonniers ou traiteurs, les prix sont indiqués pour 100g, notamment pour des produits très onéreux. On reste donc vigilant. 

Le prix au kilo (ou au litre) ne ment jamais

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Ce n’est pas nouveau car c’est le seul moyen de comparer les produits entre eux de manière factuelle. Le prix au kilo ne ment jamais. OUF !

Cela fait longtemps que l’on a compris que c’est aussi l’unique manière de vérifier que la jolie promo annoncée par votre supermarché est vraiment si avantageuse que cela ou si ça vaut le coup d'acheter cet énorme pot de pâte à tartiner au lieu de votre pot habituel.

 

Les packs familiaux ne seraient pas toujours plus économiques.

 

C’est un bon moyen de comparer les prix des aliments emballés contre leurs équivalents en vrac. Il faut néanmoins faire attention car le prix du vrac est plus avantageux sur les produits bio en boutiques bio que sur les produits conventionnels en grande surface. Nous vous invitons à lire cette étude de 60 millions de consommateurs sur les comparatifs des prix du vrac.

 

L’habitude de lire les prix au kilo va vous sauver aussi pour une autre raison

Et oui, ce n’est pas parce que votre bouteille chouchou de jus d'orange ou votre tablette de chocolat préférée pour faire cette recette de brownie reste gentiment au même prix, que vous ne payez pas ces produits plus cher. Nous vous avons perdu ? C’est normal. 

 

Vous ne savez peut-être pas que certains industriels, pour pallier à la hausse des coûts de production, ont recours à ce que l’on appelle la réduflation ou shrinkflation en anglais.

Nous vous en parlions la semaine dernière dans cet article : Fromage, chocolat, margarine, sucre… Voici les marques qui baissent les quantités en augmentant les prix. Comment les repérer ?

 

Il s’agit d’une pratique qui consiste à mettre un peu moins de chocolat dans une même boîte, moins de boisson dans une bouteille, moins de chips dans un sachet ou des portions de fromage plus petites.

 

Le prix du produit n’augmente pas, la quantité indiquée sur l'emballage change mais la plupart du temps le consommateur ne se rend compte de rien, ce qui veut dire qu’il paie plus cher son produit, sans le savoir. 

 

Et oui, moins de produits dans un emballage + prix identique = prix au kilo qui augmente.

 

Le seul moyen de se rendre compte de cet artifice qui n’est pas à l’avantage des consommateurs serait de garder en mémoire les prix au kilo. Et c’est là que ça devient compliqué. Nous n'avons pas la même habitude que cette jeune britannique qui est la reine pour déjouer les pratiques douteuses de certaine supermarchés en Grande-Bretagne. Elle note depuis des années les prix au kilo des aliments les plus courants et à réussi ainsi à faire baisser les prix de certaines denrées dans les grandes surfaces.

 

La seule chose qui nous donne de l’espoir est que le gouvernement s’est engagé à enquêter sur cette pratique de la réduflation, suite à l’alerte donnée par l’ONG Foodwatch France.  La ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, Olivia Grégoire, a demandé le vendredi 2 septembre 2022 le lancement d'une enquête menée par la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF).

 

La suite au prochain épisode. 

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