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Le prix de la baguette n’a pas fini de flamber et on vous dit pourquoi

 


Au pays du pain, quand on touche à la baguette bien française, cela fait toujours beaucoup de bruit. La preuve avec le scandale de la baguette vendue à moins de 30 centimes d’euros en mai dernier par les enseignes E.Leclerc en pleine période d’inflation. Malheureusement, le prix de la baguette risque encore d’augmenter. Explications.

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Pascale Weeks

On sait déjà que la baguette tradition est plus chère que la baguette standard mais en ce moment, le problème est plus général. La baguette de 250 g coûtait en moyenne 0,66 euros en 2001, 0,68 euros en 2002, 0,87 euros en 2016, 0,90 euros en 2021 et 0,93 euros en juin 2022 (source : Insee). Cette augmentation risque de s'aggraver avant la fin de l'année.

 

Savez-vous ce qui se cache derrière le prix de votre baguette ? Il se répartit de la manière suivante : 18% du prix correspond aux matières premières (eau, farine, sel, levure), les charges et salaires représentent 53% du prix et enfin les charges liées aux impôts, au transport et aux emballages constituent 11% du prix. Sans oublier d’inclure une part de bénéfice entre 5 à 7%.

L’explosion du prix des matières premières explique en partie la hausse

 

Depuis le début de la guerre en Ukraine, le prix du blé a flambé, ce qui explique en partie les hausses de prix. Les coûts des emballages ont également flambé et cela impacte les boulangers. Imaginez le nombre de fois où votre boulanger met votre baguette ou votre pain dans un sachet en papier, sans compter votre croissant du dimanche. Certains boulangers facturent les grands sacs en papier à anses nécessaires quand vous achetez beaucoup de viennoiseries et/ou de pain et que vous n’avez pas votre précieux tote bag sous la main.

Mais ce n'est pas tout

La crise énergétique va faire du mal aux boulangers. Les boulangers utilisent en effet des fours qui sont particulièrement gourmands en énergie. Les entreprises qui bénéficient du bouclier tarifaire vont tout de même voir leurs factures augmenter d’environ 15% et bien plus pour les plus grosses entreprises qui n’ont pas cette chance.

 

Les charges vont donc être particulièrement lourdes pour les boulangers si l’on additionne hausse des matières premières, hausses des charges liées à l'énergie et certaines revalorisations des salaires pour contrer l’inflation. 

 

"Le boulanger qui n'augmentera pas sa baguette, il fermera", affirme Dominique Anract, président de la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française (CNBPF).

 

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