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Pourquoi est-il recommandé de ne plus consommer les œufs des poules domestiques en Île-de-France ?

Par principe de précaution, l’ARS (Agence Régionale de Santé) recommande de ne plus consommer les œufs de ses poules en Île-de-France en attendant les résultats définitifs d’une étude régionale sur une contamination de polluants persistants dans l’environnement urbain. Les premières données récoltées inquiètent déjà les spécialistes. 

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Si vous possédez un poulailler dans la région francilienne, vous devez stopper immédiatement la consommation de vos œufs. Une mauvaise nouvelle pour ceux qui compte sur cette production pour faire des économies en temps d’inflation.

Des teneurs jusqu’à 40 à 50 fois supérieures à la réglementation européenne

Les premiers résultats d’une étude en cours menée par l’ARS démontrent une contamination importante sur l’ensemble des prélèvements de sols et d’œufs sur 25 poulaillers volontaires autour de Paris. On y retrouve la présence de polluants organiques persistants, les dioxines, les et les PCB. Quatorze d’entre eux se situent à proximité des 3 incinérateurs de la région (des trois principaux incinérateurs de déchets autour de Paris (Ivry-sur-Seine, Issy-Les-Moulineaux, Saint-Ouen), les autres en sont éloignés.

 

Sur l'ensemble des sujets de l’étude, la teneur en PCB présente dans les œufs dépasse de 40 à 50 fois les seuils réglementaires européens pour les œufs commercialisés dans deux poulaillers, ces derniers étant chacun situés à plus de 3 km d'un incinérateur. L’origine de ces contaminations n’est pas encore établie et des investigations sont encore en cours.

 

Des risques à long terme

“La consommation régulière d’aliments contaminés par des dioxines et des PCB entraîne une imprégnation progressive de l’organisme, qui peut avoir des effets sur la santé à long terme” explique le communiqué de l’ARS. Cette pollution peut engendrer des risques de cancer, de troubles de la fertilité et de la grossesse, d’effets métaboliques comme le diabète par exemple et des effets perturbateurs endocriniens.

 

Le rapport complet de l’étude sera rendu public à la fin du mois de juin prochain. En attendant, l’ARS recommande une non-consommation de cette production domestique par principe de précaution.  

Les bons gestes à adopter quand on possède des poules à la maison

Avoir un poulailler, c’est économique et écolo, mais ce n’est pas sans danger potentiel pour la santé. Dans son guide l’autoconsommation, le Ministère des Solidarités et de la Santé rappelle que les volailles peuvent être porteuses de salmonelles, qui se transmettent à l’humain via les œufs, la viande et les déjections. Il recommande d’appliquer quelques gestes pour minimiser les risques : 

  • Nettoyer régulièrement le poulailler
  • Bien se laver les mains après avoir récolté les œufs
  • Collecter les œufs quotidiennement, et ne pas les consommer s’ils sont fêlés
  • Ne pas laver les œufs, cela les rend perméables aux microbes
  • Conserver les œufs toujours à la même température afin d’éviter le phénomène de condensation d’eau à leur surface
  • Utiliser les œufs de votre basse-cour dans des recettes avec cuisson (éviter les recettes sans cuisson comme la mousse au chocolat, la mayonnaise, le tartare, etc)
  • Éviter les contaminations croisées en ne stockant pas les œufs à proximité d’ingrédients qui se consomment crus.  

 

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