• Connexion
  • Inscription
Presque la moitié des miels importés en Europe ne sont pas du miel !

Attention, la prochaine fois que vous achetez du miel, vérifiez bien qu’il s’agisse d’un produit de bonne qualité. Certains miels s'avèrent être en dilués avec d’autres produits.

Voir la suite de cet article plus bas
Vidéo suggérée Quels sont les produits de saison en avril ? Video 1 sur 2

Adobe Stock 

Les Français sont de grands amateurs de miel. Chaque année,  environ 45 000 tonnes de miel sont consommées dans l’Hexagone. D'ailleurs, notre pays fait partie de ceux qui en utilisent le plus en Europe. Si ce produit est excellent pour la santé et qu’il apporte aussi une saveur délicatement sucrée à nos boissons, gâteaux ou autres aliments, méfiez-vous toutefois.

 

En effet, une enquête vient de dévoiler que la plupart des miels que l’on achète ne sont pas toujours du miel mais du sirop de glucose.

46% des pots de miel n’en seraient pas vraiment

“Un miel sur deux importé en Europe serait frauduleux et souvent non détecté” : voici la conclusion du rapport de la Commission européenne nommé “From the hives” publié le 23 mars dernier. 

 

L’organisme vient d'alerter les consommateurs sur le miel qu’ils consomment. Au total, sur les 320 lots testés, 46% d’entre eux ne sont pas vraiment du miel. A noter que l'Union Européenne importe 40% de ses miels, ceux suspectés venant essentiellement de Turquie et de Chine.

 

Ces “faux miels” contiendraient en réalité des sirops de sucre à base de riz, de blé ou de betterave sucrière. “ Avant, les fraudeurs diluaient le miel avec des sirops de sucre à base d’amidon de maïs ou de canne à sucre. Mais se sachant surveillés, ils les ont remplacés par des sirops fabriqués principalement à base de riz, de blé ou de betterave sucrière que les nouvelles méthodes du JRC ont réussi à détecter”, explique Eric Martin responsable du secteur Fraude alimentaire à la Direction Générale Santé de la Commission européenne.

Du miel qui pose problème

Cette enquête permet de mettre le doigt sur un véritable problème. Malgré des surveillances déjà présentes sur le territoire, Ingrid Kragl, Directrice de l’information chez Foodwatch explique ainsi qu '“en Europe, nous sommes dotés de réglementations fortes dans le domaine alimentaire pour protéger les consommateurs. Pourtant, cette nouvelle enquête démontre que des milliers de tonnes de miel frauduleux pénètrent le territoire européen. Et donc nos supermarchés depuis des années sans que nous n’en soyons jamais informés.” 

 

D’après elle, “les services de contrôles nationaux mais aussi les laboratoires privés passent à côté de la fraude, car leurs moyens sont insuffisants et ils n’utilisent pas encore cette nouvelle méthode développée par le Joint Research Centre qui permet de repérer les nombreuses adultérations sur les faux miels importés”. 

Quelle est la solution pour l’avenir ?

L’entreprise Foodwtach espère ainsi que cette mise en lumière va permettre de faire évoluer la situation et va avoir l’effet d’un vrai “électrochoc politique : la fraude est massive et sous nos yeux. Mais elle reste un tabou. Nous voulons des moyens de contrôles à la hauteur de l’enjeu et une méthodologie harmonisée pour repérer la fraude au miel." 

 

Malgré tout, les analyses ont montré que ces miels coupés avec des sirops n’avaient pas d’impact sur la santé et ne représentaient aucun risque pour les consommateurs. Mais ça n’est pas du miel… 

Dans le même univers