La crise impacte fortement le secteur alimentaire ces derniers temps. Les pénuries ne cessent de se multiplier et l'inflation actuelle n’avait pas été comme cela depuis les années 80. Un phénomène que l’on explique par plusieurs facteurs comme le conflit russo-ukrainien qui a affecté la population jusque dans son quotidien en bouleversant ses habitudes alimentaires. L’augmentation du prix des matières premières également comme le pétrole et le gaz n’a fait qu’accentuer la situation puisque l’agriculture dépend entièrement de ces matières-là. L'augmentation du coût des emballages (verre et papier) et l'augmentation de l'énergie qui impacte les coûts de production mais aussi la logistique liée aux transports n ‘a fait qu’empirer la situation. Conséquences ? De nombreux produits commencent à se faire rares dans les rayons de supermarchés et quand ils sont disponibles, leurs prix dépassent un seuil convenable. Sur Internet par exemple, un pot de moutarde peut être vendu jusqu'à 50 euros désormais.
Mais l’environnement a également sa part de responsabilité puisque le réchauffement climatique a entraîné de grandes sécheresses qui ont impacté directement les productions, les rendant impossible.
Ainsi face à tous ces bouleversements, notre alimentation pourrait être radicalement différente en 2050. Des chercheurs du CNRS et de l'Inrae ont d’ailleurs étudié notre régime alimentaire d’ici plusieurs années. Leurs recherches leur ont également permis de faire plusieurs préconisations afin de s'adapter dans l’avenir au dérèglement climatique.
Que manger en 2050 ?
La journaliste Sandrine Aramon, préconise sur le plateau de France Info des changements alimentaires nécessaires pour l’avenir : “les chercheurs recommandent par exemple de boire du lait de soja pour remplacer les produits laitiers d'origine animale. La France est le deuxième pays producteur européen de soja derrière l'Italie. (...)”.
Pour continuer dans ce bouleversement alimentaire, dans quelques années, on privilégie la cuisine maison et on se met derrière les fourneaux plutôt que les plats déjà tout faits : “en 2050, cette génération dite 'frugale' consommera également moins de produits industriels ultra transformés, misant sur des aliments frais et de proximité”.
Mais le plus gros changement reste la consommation de viande. Si la France aime en en manger, cette habitude pourrait se perdre dans plusieurs années au vu de l'augmentation des prix. Mais outre l’aspect économique, diminuer la viande aurait des effets bénéfiques d'un point de vue écologique comme l’explique la journaliste en affirmant qu’il est impératif de "réduire de manière drastique sa consommation de protéines animales. En effet, les ruminants émettent du méthane, c'est un polluant atmosphérique dangereux ainsi qu'un gaz à effet de serre. En 2050, les Français devraient donc diviser par trois leur consommation de viande".
Mais alors que manger à la place ? Si les Français limiteront sûrement la viande d’ici quelques années c’est pour mieux manger … des légumineuses. Riches en protéines et excellentes pour la santé, elles permettront de lutter contre les carences : "Haricots, lentilles, fèves, pois : ces légumes secs sont excellents pour la santé, leurs qualités nutritionnelles ne font plus débat”.
Et si vous voulez manger dès maintenant des légumineuses, aliments phares des années 2050 vous l’aurez compris, on vous explique comment intégrer ces légumes secs dans votre cuisine du quotidien.