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Fromage, chocolat, margarine, sucre… Voici les marques qui baissent les quantités en augmentant les prix. Comment les repérer ?

Les temps sont durs pour les consommateurs en cette période d’inflation mais aussi pour les industriels qui voient le coût des matières premières augmenter, tout comme les coût de production. La tentation est alors grande de faire ce que les anglo-saxons appellent la shrinkflation ou réduflation en français. En quoi cela consiste et quelles marques le font ? Explication. 

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L’inflation nous touche de plein fouet. Dans le domaine alimentaire, les prix de l’alimentation ont augmenté de 6,8 % selon les chiffres de juillet de l’INSEE. Bon nombre de facteurs se cumulent pour l’expliquer. Les matières premières comme le blé augmentent et c’est le cas aussi de l’huile de tournesol largement utilisée par les industriels dans les biscuits par exemple ou dans les plats préparés. C’est aussi le conditionnement qui pose problème avec une augmentation de matériaux comme le papier ou le verre. Pour couronner le tout, l’augmentation du carburant pose problème pour la logistique de transport des produits finis du lieu de production vers le lieu d'achat. 

Réduflation ou Shrinkflation, quelle est cette technique un brin douteuse

Vous êtes certainement victimes de Réduflation (skrinkflation) sans le savoir quand vous faites vos courses. Dans cet article nous vous parlions de cette technique utilisée par certaines marques. 

 

Réduflation est la contraction du mot réduire et du mot inflation, tandis que shrink veut dire en anglais rétrécir comme un pull en laine dans votre machine à laver.

 

C’est un artifice qui consiste à mettre un peu moins de chocolat dans une même boîte, moins de boisson dans une bouteille, moins de chips dans un sachet ou des portions de fromage plus petites.

 

Le prix n’augmente pas, la quantité indiquée sur l'emballage change mais la plupart du temps le consommateur ne se rend compte de rien, ce qui veut dire qu’il paie plus cher son produit, sans le savoir. 

 

Et oui, moins de produits dans un emballage + prix identique = prix au kilo qui augmente. Et, à moins de connaître par cœur les prix au kilo de ses produits préférés, on passe facilement à côté. Le pire est que certaines marques cumulent la réduction de volume et une augmentation des prix.

Quelles marques sont concernées ?

Quand nous vous avions parlé il y a quelques semaines de cet artifice, nous n'avions pas d'exemples précis à vous partager. Depuis, l’ONG Foodwatch France a révélé dans l’émission Complément d'enquête sur France 2 les marques qui s'adonnent à ce petit jeu.

 

Voilà à ce jour les marques concernées: 

 

Les portions de Kiri qui pesaient 20 g l’année dernière font maintenant 18 g. Le prix n’a pas changé mais cela donne une augmentation du prix au kilo de 11%

 

La barquette de margarine St Hubert Omega 3 est passée de 240 g à 230 g. Son prix a même augmenté dans certaines enseignes, ce qui donne une augmentation du prix au kilo de 13%

 

Danone a réduit ses bouteilles d’eau de la marque Salvetat de 1,25 L à 1,15 L il y a deux ans. Le prix au litre a augmenté de 15% avec cet artifice et une légère augmentation du prix à l’unité

 

La marque LINDT a retiré 3 chocolats dans ses boîtes de Pyrénéens. Pas d'augmentation du prix de la boite mais la réduflation provoque une augmentation du prix au kilo de 30% en deux ans

 

La marque St Louis est passée de briques de sucre de 750 g à 650 g il y a quelques années, avec une augmentation du prix à l’unité de 12%. Cela donne au augmentation de 30% du prix au kilo

 

Le sirop de grenadine de la marque Teisseire est  passé de 75 cl à 60 cl avec en prime une augmentation du prix à l’unité de 12%, ce qui donne une augmentation du prix au litre de 37%

 

Le gouvernement a déjà réagi

La ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, Olivia Grégoire, a demandé ce vendredi 2 septembre 2022 le lancement d'une enquête menée par la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF).

 

 

La suite au prochaine épisode.

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