• Connexion
  • Inscription
Cette découverte scientifique pourrait mettre fin à vos allergies alimentaires

Et si les allergies alimentaires n'étaient qu'un mauvais souvenir ? C'est en tout cas ce que laisse espérer les résultats de cette nouvelle étude scientifique. Et le microbiote, encore lui, n'y est pas pour rien dans l'affaire... 

Voir la suite de cet article plus bas
Vidéo suggérée Quels sont les produits de saison en mars ? Video 1 sur 2

Des chercheurs ont découvert un lien entre le microbiote et les allergies alimentaires. Adobestock

Votre allergie aux cacahuètes pourrait bien n’être qu’un lointain souvenir. Pas de quoi s’emballer pour le moment (non, ce n’est pas encore aujourd’hui que vous pourrez goûter cette délicieuse cocotte de patates douces au beurre de cacahuètes, désolé), mais il y a de quoi espérer une avancée majeure dans les prochaines années. 

 

Si beaucoup de personnes ont des réactions bégnines face à une allergie alimentaire, d'autres sont exposés à des symptômes pouvant être bien plus dramatiques qui engagent parfois leur pronostic vital. Réduire la réponse immunitaire face à l'allergène pourrait donc sauver des vies. Ca tombe bien : Des chercheurs de l’Université de Chicago viennent de publier les résultats de leur étude concernant les allergies alimentaires, et plus particulièrement la façon dont le microbiote pourrait traiter les effets de ces allergies. Vous voulez en savoir plus ? On vous résume l'info.

 

Une molécule du microbiote pourrait-elle réduire les réactions allergiques ?

"Certaines des bactéries du microbiome intestinal produisent des métabolites, tels que le butyrate, qui favorisent la croissance de bactéries bénéfiques et maintiennent la muqueuse de l'intestin. Si le microbiome d'une personne est malsain et manque de ces bactéries productrices de butyrate, des fragments d'aliments partiellement digérés peuvent s'échapper de l'intestin et produire une réaction immunitaire qui entraîne une réaction allergique" résument les auteurs de l'étude publiée sur le site de l'American Chemical Society et vulgarisée sur Sciences et Avenir.

 

Les scientifiques ont administré du butyrate, une molécule qui se trouve dans le microbiote intestinal, chez des souris allergiques aux arachides. Et les résultats sont prometteurs !

 

"Le traitement a restauré la barrière protectrice et le microbiome de l'intestin, en partie en augmentant la production de peptides qui tuent les bactéries nocives, ce qui a fait de la place aux bactéries productrices de butyrate", apprend-on dans l'étude. Dire que le butyrate a permis de réduire les symptômes de l’allergie est un euphémisme ; les souris n’ont pas subi de choc anaphylactique grâce à l’injection de cette molécule

 

Des défis à surmonter

Ces travaux ont été présentés lors du congrès annuel de la Société Américaine de Chimie, du 21 au 25 août. Ce n’est pas la première fois qu’une étude établit un lien entre la molécule butyrate et la réponse immunitaire face à un allergène.

 

Le hic, c’est que cette molécule pue. "Le butyrate a une très mauvaise odeur, comme le caca de chien et le beurre rance, et il a aussi un mauvais goût, donc les gens ne voudraient pas l'avaler", avouait le Professeur Shijie Cao lors de la présentation des résultats au congrès.

 

Les chercheurs ont donc élaboré une nouvelle voie d'administration pour pouvoir à la fois avaler le traitement sans dégoût et qu'ils ne se libèrent pas trop tôt dans l'organisme. Pour résumer, ils ont fait en sorte de masquer la molécule -et son odeur particulièrement tenace- en l'agrégant à une chaîne de molécules.

 

Des essais sur de plus gros animaux, ainsi que des essais cliniques, doivent encore être menés pour aboutir, espérons-le, à un traitement visant différentes allergies alimentaires et maladies inflammatoires. En attendant de pouvoir enrichir le microbiote des malades par ce traitement, vous pouvez chouchouter votre microbiote avec ces 3 règles faciles à appliquer.

Dans le même univers