
DR / 750g
Noémie Honiat est de ces chefs qui ne tournent pas autour du pot. Finaliste de la saison 5 de Top Chef, championne de France Junior du dessert en 2011, elle a marqué le public par sa rigueur et son franc-parler. Aujourd’hui, elle co-anime avec bonne humeur l’émission “La Meilleure Boulangerie de France” sur M6. Pour 750g, elle revient sur ses débuts dans la compétition culinaire et nous livre, sans filtre, sa vision de l’évolution de Top Chef.
Une notoriété soudaine qui l’a surprise
« Top Chef, ce n’est pas le plus gros concours que j’ai fait », lance-t-elle d’entrée. Mais c’est celui qui l’a le plus marquée humainement. « Deux mois non-stop». À l’époque, pas de candidature classique pour elle : « Ils m’ont appelée. Je venais de passer ma mention pâtisserie et je venais de remporter le titre de championne de France junior du dessert », se souvient-elle.
En 2012, les réseaux sociaux n’étaient pas encore omniprésents. « On vivait le concours tel quel. » Un bouleversement pour la jeune femme de 20 ans. « J’ai eu du mal à m’en remettre. Tu ne sais pas si tu reprends un parcours pro ou si tu plonges dans un monde hyper spécifique… un peu spécial. Intrusif. Les gens te touchent, alors que t’as juste fait des plats, t’as pas sauvé des vies. »
Moins d’accompagnement que maintenant
Pour les candidats des premières saisons ce n’est pas comme maintenant où les candidats sont coachés. « À notre époque, les jurés, c'étaient pas nos potes, les plans de travail étaient à l’opposé (..) on se gamelait, c’était fait pour mettre un peu de stress. » Pas de chefs pour glisser un conseil ou rectifier un assaisonnement. « On était seuls. » Les figures de l’époque ? Ghislaine Arabian, Christian Constant, Jean-François Piège, Thierry Marx. « Quand ils arrivaient, on se ch***t dessus, clairement. »
Malgré la pression, Noémie garde aussi des souvenirs précieux : « J’ai vécu un super concours. J’ai rencontré des chefs, j’ai fait des choses que je n’aurais jamais pu faire dans la vraie vie, surtout à 20 ans. » Mais après la diffusion, elle prend ses distances. Besoin de se recentrer, de retrouver un lien plus simple à la cuisine : « Je suis devenue chef à domicile sur la Côte d’Azur. Je voulais côtoyer des gens qui ne connaissaient pas l’émission. » Et puis, la production la rappelle pour une deuxième participation. Elle accepte. Une nouvelle saison… et une rencontre décisive. « C’est là que j’ai rencontré mon mari Quentin. »
Retrouvez l’intégralité de cet entretien dans cette vidéo ainsi que la recette complète des couronnes à la fleur d'oranger de Noémie Honiat