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L’information n’a pas fait la une des journaux, mais elle est pourtant de taille. L’Union Européenne vient d’autoriser la vente de pains, de gâteaux, de fromages ou de pâtes fabriqués à partir de poudre de larves… d’insectes ! Une petite révolution dans le secteur agro-alimentaire ! Voici tout ce qu’il faut savoir sur cette mesure.
La poudre de vers de farine autorisée dans certains aliments
Des insectes dans les pâtes, vraiment ? Non, ce n’est pas de la science fiction ! Car depuis le 10 février dernier, la poudre de larve de "Tenebrio molitor" (autrement dit, des vers de farine) est désormais autorisée pour produit certains aliments, dont les pâtes, le pain ou encore les pâtisseries et même les fromages.
Rassurez-vous, l’utilisation de cette poudre, au préalable traitée aux ultraviolets, sera très encadrée. Pour le moment, 3,5 grammes de poudre de vers de farine pourront être utilisés dans les gâteaux, et jusqu’à 4 grammes dans le pain.
Les fabricants auront également l’obligation de mentionner la présence d’insectes dans la liste des ingrédients.
La poudre d’insecte, un ingrédient sûr sur le plan sanitaire
Avant d’être autorisée pour la fabrication de produits alimentaires, cette poudre de vers de farine a longuement été étudiée, notamment par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (l’EFSA). Celle-ci a estimé que sa consommation ne posait aucun risque sanitaire. L’institution précise toutefois que "la consommation des protéines d’insectes évaluées peut potentiellement entraîner des réactions allergiques" notamment chez "les sujets souffrant d’allergies préexistantes aux crustacés, aux acariens et dans certains cas aux mollusques".
La poudre d’insecte, alternative à la viande ?
En autorisant cette poudre de vers de faine, l’Union Européenne élargit ainsi les alternatives à la viande. En effet, les insectes sont riches en protéines et pourraient donc avantageusement remplacer les produits carnés. Autre atout, leur production entraîne beaucoup moins de pollution que les élevages de bœuf par exemple. L’impact environnemental serait donc réduit. Il est d’ailleurs à noter que les vers ne sont pas les premiers insectes à être autorisés dans l’agro-alimentaire. Ainsi, le grillon domestique, le grillon migrateur ou le petit ténébrion peuvent également entrer dans la composition d’aliments courants. Alors, prêts à manger des insectes ?