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Vous allez collectionner la couenne de jambon en découvrant cette innovation !

A l'heure où l'on manifeste contre la hausse des coûts de la vie, où les files d'attente s'allongent à l'entrée des stations services, où l'on s'inquiète de l'épuisement des ressources en pétrole, des avancées majeures et de nouvelles innovations en matière de bio-carburant voient le jour. Et si l'avenir du carburant se trouvait... dans nos restes de repas ? 

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Et si, au lieu de donner la couenne de votre jambon au chien, on pouvait la recycler pour faire rouler notre voiture ? Cette idée paraît innovante. Pourtant, elle ne date pas d'hier. 

 

Cela fait déjà 13 ans qu'une coopérative agricole basée en Dordogne recyclent la graisse de canard et les huiles de friture des restaurateurs du coin pour en faire du carburant. Dans le Périgord, terre du foie gras de canard, beaucoup de graisses animales partaient chaque année à la décharge. Comme le dit si bien le dicton de Lavoisier, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. Y compris ce que l'on considérait jusque là comme des déchets. 

 

Toutes les deux semaines, la Coopérative d'utilisation du matériel agricole passe voir les restaurateurs et fabricants des conserves pour récolter les graisses stockées dans des fûts mis à disposition. A ses balbutiements en 2011, le projet a tout de même permis la production de 24 000 litres de carburant, précise L'Express.  

Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme

Ce ne sont pas les seuls à fabriquer du biocarburant à partir des invendus et déchets alimentaires impropres à la consommation. Peu connue du grand public, la valorisation de ces déchets en biocarburant n'est pourtant pas nouvelle. Nos voisins allemands, tout comme les Finlandais, se sont déjà positionnés sur la production de bio-carburants depuis des années.

 

A l'échelle nationale, les agriculteurs de la coopérative du Périgord ne sont pas les seuls à s'intéresser au sujet. Dans les Côtes d'Armor, le groupe Cooperl (N°2 sur le marché porcin) vient lui aussi de créer un biocarburant à partir des restes d'abattoirs et de l'industrie agroalimentaire. Tout est bon dans le cochon... même les restes.

 

D'après Le Parisien qui s'est penché sur le sujet, l'objectif est de fournir 20 millions de litres de biocarburant par an qui serviront à la fois pour les tracteurs des éleveurs mais qui permettront également de faire rouler bon nombre de camions de l'entreprise. 

Des enjeux économiques, mais aussi écologiques

Si de plus en plus de grands groupes s'intéressent aux biocarburants, c'est parce que l'enjeu est prometteur. Le carburant issu des graisses et huiles recyclées rejetterait 80% de gaz à effet de serre de moins qu'un diesel issu de l'énergie fossile. Et pour cause : il ne nécessite pas de terres et n'exploite pas de denrées comestibles.

 

L'idée vous intéresse ? Ne vous précipitez pas dans la cuisine dans l'espoir de remplir vos bidons d'essence avec l'huile de friture que vous devez changer. Sur ce point, la loi est stricte : la réglementation autorise un mélange composé au maximum de 7% de carburant maison pour 93% de gasoil. Pour l'heure, il faudra donc vous contenter de faire des beignets, des pets de nonne ou des churros avec votre huile de friture.

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