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Alors que le célèbre Guide Michelin vient de dévoiler la liste des 77 nouveaux lauréats des Bib Gourmands 2025 (les restaurants au meilleur rapport qualité-prix), une autre échéance est autant crainte qu’attendue : la cérémonie des étoiles Michelin. Le 31 mars prochain, le petit guide rouge révélera les nouveaux primés, et les restaurants rétrogradés. Vous aussi vous rêvez de faire la pluie et le beau temps sur la gastronomie française ? Il vous faudra donc devenir inspecteur du Michelin, un métier aussi secret que convoité, aux critères de sélection très exigeants.
Un métier digne d’un agent secret
Personne ne doit savoir que vous êtes inspecteurs du Michelin… pas même vos amis ! La discrétion est l’un des critères indispensables pour endosser le costume. Alors si vous pensiez pouvoir crier sur les toits votre fierté d’avoir été recruté, c’est râpé. Seule la famille proche à le droit d’être au courant, et peut même vous accompagner au restaurant. Pour les autres ? Vous serez simplement un consultant dans la restauration, ce qui justifiera vos escapades gourmandes à travers le pays et les 39 destinations internationales du guide. Tel un agent secret, l’inspecteur Michelin doit donc user de noms d’emprunts pour ses réservations, changer régulièrement de numéro de téléphone et de moyens de paiements pour ne pas être reconnu. En effet, le restaurateur ne doit en aucun cas se douter de la véritable identité de son client qui se doit d’être traité comme les autres pour permettre un jugement le plus objectif possible.
Les qualités requises pour être inspecteur Michelin
Être passionné par la gastronomie
C’est l’un des critères les plus évidents : aimer manger. Un inspecteur Michelin va effectuer plus de 250 essais de table par an, environ huit restaurants par semaine. Il vaut mieux avoir l’estomac bien accroché. Mais avoir de l’appétit ne suffit pas car il faut surtout avoir le palais bien aiguisé avec des connaissances approfondies en gastronomie et en œnologie.
Le sens de l’observation et du détail et une bonne mémoire
Durant sa dégustation, l’inspecteur ne doit prendre aucune note. A lui donc de mémoriser chaque détail, que ce soit au niveau de la présentation de l’assiette, du goût, la provenance et la qualité des ingrédients, mais également des détails plus insolites comme la propreté des toilettes, la décoration de la salle, la disposition des tables ou encore la qualité du service etc.
Justifier d’au moins dix ans d’expérience dans l’hôtellerie-restauration
C’est un critère particulièrement sélectif puisque le Michelin n’accepte, à priori, que des profils issus des secteurs de la gastronomie ou de l’hôtellerie. “Non seulement ils connaissent bien le métier, mais ils sont aussi habitués au rythme de vie qu’il implique”, rapporte un inspecteur anonyme au site du Guide Michelin. Mais d’ajouter qu’il peut y avoir des exceptions.
D’autres critères tels qu’une bonne maîtrise de l’anglais, la capacité à travailler en autonomie, une bonne organisation et un bon niveau rédactionnel sont également cités sur la fiche métier du site Indeed. Envie de tenter votre chance ? Sachez que le Guide Michelin reçoit environ 8 000 candidatures spontanées par an mais l’histoire ne dit pas combien sont recrutés. A vous de faire la différence.