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"Il y a enfin eu une sorte de révolte " : Jérémie Falissard (Top Chef) aborde le sujet de la santé mentale en cuisine

Plus que quelques semaines avant la fin de l’émission Top Chef.  Jérémie, membre emblématique de la brigade orange, a quitté le concours il y a deux semaines. Après son départ, le candidat s’est livré sur son parcours culinaire pas toujours évident.

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Il y a deux semaines, c’est le doyen de l’émission, Jérémie Falissard, 40 ans, qui a quitté le concours Top Chef, terminant ainsi à la cinquième place du classement. Dernièrement, lors d’une interview pour Konbini, le candidat est revenu sur son parcours et a abordé la question de la santé mentale dans le monde culinaire. Un sujet encore trop peu évoqué et pourtant si important.

"J’ai appris à la dure"

Aux portes des quarts de finale, Jérémy Falissard, a dû rendre ses manchettes oranges après onze semaines de compétition. Un coup dur pour ce quadragénaire qui s'était imposé comme un pilier de l’équipe de Glenn Viel. La boite noire puis l’épreuve de la dernière chance sur l’oignon auront eu raison de ce candidat, qui a malgré tout marqué les esprits.

 

Véritable compétiteur, Jérémie est déjà à la tête de neuf établissements culinaires. Pourtant son parcours n’a pas toujours été simple. Après son certificat d’apprentissage professionnel en cuisine, Jérémie commence à travailler dans la restauration, un début bien compliqué explique-t-il au site Tastet : "Il faut apprendre à marcher avant de courir. J’ai ainsi commencé ma carrière en effectuant une des tâches les plus ingrates du métier de cuisinier: vider des poissons à la chaîne, confie Jérémie. J’ai appris à la dure. À cette époque, en France, il était normal d’être extrêmement rigide avec les employés. Je me sentais souvent dans un régiment militaire. On se faisait allègrement insulter et crier dessus. Ce n’était définitivement pas la vie que je convoitais”. 

 

Des années après cette expérience, le candidat de Top Chef met un point d’honneur à soulever la question de la santé mentale en cuisine. Il se dit d’ailleurs content de voir les choses évoluer au fil des années : “Il y a enfin eu une sorte de révolte, qui a aboli ce “non-dit”. Les jeunes générations se laissent beaucoup moins faire que la mienne. On s’affirme davantage, même les femmes ont réussi à s’affirmer. Et c’est très positif pour ce métier, qui est déjà bien assez difficile en termes de pression et qui n’a pas besoin de ces tensions internes hiérarchiques”, confie-t-il à Konbini.

“Il faut continuer de parler de santé mentale”

Il poursuit et explique que durant Top Chef, la question de la santé mentale et de la pression a été évoquée : “Ces sujets-là ont été abordés et ça m’a permis d’apprendre qu’il n’y a plus tous ces désagréments de l’époque : il n’y a plus autant d’heures non payées, on ressent un certain respect mutuel avec les hauts placés, un climat de respect dans les équipes. Le métier reste difficile, c’est certain, mais il est désormais fait dans le respect". 

 

Pour lui, il est donc essentiel de continuer à libérer la parole autour de ce sujet pour faire avancer la cause et apporter du soutien à ce qui en ont besoin : “Il faut continuer de parler de santé mentale en cuisine, justement pour toutes les personnes qui sont toujours coincées dans des environnements professionnels où elle n’est pas respectée”.

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