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Mais qui était Joël Robuchon ?
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© Stéphane de Bourgies

Décidément l’année 2018 plonge une nouvelle fois la gastronomie dans une profonde tristesse. Après le décès de Paul Bocuse en janvier dernier, c’est Joël Robuchon qui s’est éteint en laissant derrière lui une empreinte indélébile. Mais qui était ce cuisinier hors pair qu'honore toute la presse Française aujourd’hui ?

 

Le cuisinier aux 32 étoiles

Le jeune Joël Robuchon découvre la cuisine par accident, en aidant à la préparation des repas au séminaire où il était entré pour devenir prêtre. Né en 1945 dans une famille modeste de Poitiers, il change alors de vie à 15 ans et devient apprenti cuisinier pâtissier. Sa découverte de la gastronomie devient son nouveau sacerdoce et il devient rapidement Compagnon du Devoir avec un apprentissage qui lui apprend l’amour du beau, bon et bien-fait. Un tour de France qui lui permettra de se forger sa propre identité culinaire, celle-ci concordant avec l'émergence de la nouvelle cuisine.

 

A 29 ans, il devient chef du Concorde Lafayette et développe une carte exceptionnelle. Ses spécialités attirent l’attention et il décrochera ses premières étoiles Michelin 4 ans plus tard après avoir été élu Meilleur Ouvrier de France en 1976. S'ensuit une pluie d'étoiles pour ses restaurants en France et à l'étranger.

  

L’homme qui amena la gastronomie dans les foyers

Très vite Joël Robuchon collabore avec la télé et la presse pour démocratiser sa vision de la table. Tout le monde se rappelle de l’émission culte « Cuisiner comme un grand chef » de 1996 à 1999. ou encore « Bon appétit Bien sûr ».

 

D’ailleurs sa dernière apparition lors de l’émission Top Chef fut un parfait clin d’œil au lien qu’il a créé entre haute gastronomie et cuisine populaire. A cette occasion il a défendu sa vision de la pomme de terre et de sa fameuse purée, son plat signature. Un plat largement démocratisé en le proposant aux français par des partenariats de l’agroalimentaire française depuis les années 80. Il démocratise aussi le concept d'atelier gastronomique en insufflant de la convivialité entre le cuisinier et les clients, ces derniers attablés au comptoir voyant le premier évoluer dans sa cuisine.

 

Pourquoi va-t-il nous manquer ?

Après avoir oeuvré pour marier les cuisines du monde et casser les codes d'une gastronomie trop et très élitiste, il savait s'entourer de ses amis pour prouver que la cuisine, n'est pas juste une question de recette ou de prestige, c'est le plaisir et la créativité avant tout ! Et en cela, c’est toute la rédaction de 750g qui lui dit « Merci chef ! » tout en gardant en tête son célèbre proverbe « On ne peut pas faire de cuisine si l'on n'aime pas les gens »...

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