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Que se cache-il vraiment derrière le lait d'amande ?

On consomme de plus en plus de laits végétaux. Lait d’avoine, lait de soja, lait de riz, lait d’amande, etc. offrent une alternative au lait de vache pour ceux et celles qui ne digèrent pas ou mal le lactose ou qui souhaitent diminuer les produits animaux dans leur alimentation. Le lait d’amande arrive en tête des laits végétaux consommés dans le monde. Tout n’étant pas rose dans la production de cette boisson végétale, devons-nous continuer à consommer ce lait ?


 

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Le lait d’amande, le chouchou des consommateurs

Lait d'amande / Stock-Adobe

Depuis quelques années, le lait d’amande arrive en tête des boissons végétales. Pour le fabriquer, on fait tremper des amandes dans de l’eau pendant plusieurs heures. On les rince, on les mixe avec de l’eau puis on filtre pour obtenir le lait d’amande. Saviez-vous que l’on peut tout à fait le faire à la maison avec notre recette de lait d’amandes ?

 

Lait d'amande et nutrition

Vous avez vu que le procédé de fabrication du lait d’amande est simplissime. Du moins en théorie car car certaines entreprises ajoutent du sucre, voire d’autres ingrédients, comme des épaississants (carraghénanes, maltodextrine de maïs, etc.). Soyez donc vigilants quant à la liste des ingrédients. 

 

On sait tous que les amandes sont parfaites sur le plan nutritionnel, notamment car une petite poignée apporte beaucoup de protéines, de fibres et de bonnes graisses insaturées. Malheureusement, en mixant les amandes puis en filtrant le résultat obtenu, on va perdre les fibres et une bonne partie du bon gras. C’est un peu le même problème que lorsque l’on presse une orange. Le lait d’amande ne contient pas naturellement de calcium, contrairement au lait de vache.

 

Lait d'amande et écologie

Amandiers en fleur / Stock-Adobe

Il faut environ 200 g d’amandes pour fabriquer 1 litre de boisson, ce qui est énorme. On ne sait pas toujours d'où viennent les amandes de notre boisson. Elles peuvent venir de France et notamment de Provence ou du Sud de l’Europe (Italie, Sicile ou Espagne par exemple). La culture de l’amande dans ces pays est très ancienne et bonne pour l’environnement. L'amandier aime en effet les sols secs, tout comme l’olivier, même si le dérèglement climatique demande de plus en plus d'irrigation.

 

Aujourd’hui, 80 % des amandes produites dans le monde viennent de Californie aux Etats-Unis, ce qui n’est pas sans poser de problème. Elles y sont cultivées de manière intensive pour répondre à la demande mondiale. Les californiens se sont rués sur ce filon de la forte demande des consommateurs pour agrandir de manière phénoménale la surface des cultures. 

 

Une culture qui demande beaucoup d’eau et d’abeilles

La sécheresse qui sévit en Californie depuis quelques années demande une grande consommation d’eau pour la production, tout comme l’utilisation d’énormément de pesticides.

Il faut 4 litres d’eau pour produire une amande, contre 1,5 pour une fraise. Source : Le Monde.

Il faut 300 000 abeilles pour polliniser 1 hectare d’amandiers. Hors, l'utilisation intensive de pesticides fait que les producteurs d’amandes sont obligés de louer des ruches qui arrivent par milliers en camions. Pas cool pour l'écologie tout cela et encore moins pour le bien-être des abeilles.

 

Si vous vous intéressez au sujet, je vous invite à voir ce documentaire extrêmement bien fait : Des abeilles et des hommes (More Than Honey) de Markus Imhoof

 

Une consommation raisonnée

Cet engouement des consommateurs pour un produit et le fait que les producteurs se ruent dans la brèche pour vendre n’est pas sans faire penser à la culture de l’avocat ou à celle du quinoa qui posent elles aussi problème. Comme souvent, il est toujours plus raisonnable de manger de tout sans idéaliser ou diaboliser tel ou tel produit.

 

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