• Connexion
  • Inscription
Comment ce prix Nobel s'est mis à dos l'Italie entière pour une histoire de cuisson de pâtes ?

On peut rire de tout, sauf de la cuisson des pâtes. Si vous ne voulez pas vous faire détester par un ou une italienne, vous devez respecter les sacro-saintes règles pour faire cuire spaghetti, penne, fusilli ou autres pâtes que nous adorons tant. Mais voilà qu’un prix Nobel italien vient de mettre son grain de sel. Cela fait débat, tout comme la crème dans les pâtes à la carbonara.

Voir la suite de cet article plus bas
Vidéo suggérée Quels sont les produits de saison en avril ? Video 1 sur 2

Stock-Adobe

La préparation des pâtes est sacrée en Italie et il est vrai qu’ils sont les champions pour nous préparer des assiettes de pâtes divines. Nous avons déjà écrit pas mal d’articles sur le sujet. Dans nos cuisines, nous mettons scrupuleusement en œuvre les diverses règles d’or à respecter et nos pâtes n’ont jamais été aussi bonnes.

La cuisson des pâtes

Un ou une Italienne ne vous regardera jamais de haut si vous respectez les règles. C’est le moment d’ailleurs de (re)lire notre article Vous pensez savoir cuire les pâtes ? Faites notre test.

 

Pour faire bref: une casserole bien haute, beaucoup d’eau, assez de sel mais juste au moment de l'ébullition, une eau qui bout à gros bouillons quand on ajoute les pâtes et surtout pas de couvercle. Le pourquoi du comment dans l’article cité plus haut.

 

Mais il y a aussi des finesses quand à la finition qu’on vous laisse découvrir ici: Pourquoi mes pâtes en sauce ne sont pas aussi bonnes qu'au resto italien

Quand un prix Nobel met par terre toutes les règles d’or

En Italie, tout comme en France, nous sommes soumis à une grosse inflation sur les produits alimentaires mais aussi sur l'énergie et nous sommes les premiers à vous donner des astuces pour limiter votre consommation d’énergie.

 

Giorgio Parisi, prix Nobel de physique donne lui aussi des conseils pour économiser de l’énergie. Ça s'est passé fin août sur Facebook. Il explique dans un post que pour économiser de l'énergie il faut baisser au minimum le feu sous sa casserole après avoir ajouté les pâtes dans l’eau bouillante. Son idée est de maintenir l’eau frémissante pour que les pâtes cuisent sans consommer trop d'énergie. Exit les gros bouillons normalement recommandés. Il envisage même de mettre un couvercle pour minimiser la perte de chaleur au sein de la casserole.

Pourquoi il s’est mis à dos l’italie ?

Sa préconisation permet effectivement de consommer moins de gaz ou d’électricité. Nous sommes les premiers à toujours couvrir une casserole quand on fait bouillir de l’eau par exemple.

 

Prix de l’électricité : comment économiser quand on fait bouillir son eau ?

 

Mais quid des pâtes ?

 

Nous avouons que nous comprenons pourquoi ça fait débat et c’est la chimie qui parle. Les pâtes sont riches en amidon. Il est préférable de les mettre dans une eau bien bouillante puis de les faire cuire à gros bouillons pour les saisir. Cela permet à l’amidon de ne pas se répande trop massivement dans l’eau, ce qui risque de rendre les pâtes collantes. C’est pour cela aussi que l’on ne met pas de couvercle pour éviter les débordements.

 

En revanche, pour faire des économies d’eau et d’énergie, pourquoi ne pas faire cuire ses pâtes par absorption. Cette fois, ce n’est pas une hérésie car c’est une méthode de cuisson qu'utilisaient les bergers italiens il y a fort longtemps quand ils n'avaient pas des litres d’eau à gaspiller. Nous avons testé cette méthode qui donne de très bons résultats dans ce risotto de coquillettes au jambon et semoule de brocoli.

Le bémol: cela fonctionne uniquement pour des petites quantités de pâtes.

Dans le même univers