Consommation d'alcool : quels risques pour la santé ? Adobestock
On a tous nos petits penchants. Pour certains, c’est le Kinder Country maison au goûter. Pour d’autres, c’est le riz au lait. Certains, malheureusement, ont un penchant pour l’alcool.
2,5 millions de personnes en ont une “consommation à risque” en France, d’après les chiffres du Vidal. On ne rigole pas avec cette habitude qui, quelle que soit la dose, est dangereuse pour la santé. A en croire les chiffres du gouvernement, la consommation d’alcool serait responsable de 49 000 décès par an rien qu'en France, et de 3 millions de décès dans le monde*. A cela s'ajoute le risque de cancers et de maladies hépatiques, neurologiques et cardiovasculaires. Les études sur le sujet sont pléthore. Dès 4 verres par semaine, des effets sur le cerveau sont notables.
Il n’existe pas un seuil de consommation en-dessous duquel l’alcool n’est pas nocif. Toutefois, il existe une dose servant de repère. En France, cette valeur repère est de 10 verres par semaine maximum, sans dépasser 2 verres par jour et pas tous les jours. Petit problème : en 2020, près d’1 français sur 4 de moins de 75 ans dépassait cette recommandation.
L'alcool est dangereux pour la santé. Pour autant, les recommandations n'empêchent pas qu'1 personne sur 12 boit de l’alcool tous les jours en Europe d'après une étude d'Eurostats parue en 2019. Dans quel pays européen boit-on le plus ? Est-ce en France ?
En France, 1 personne sur 10 boit tous les jours
En France, on fait partie des gros buveurs de l'Europe. En 2017, 86,5 % des adultes de 18 à 75 ans ont déclaré avoir bu de l'alcool dans l'année. Parmi eux, 10% ont bu de l’alcool tous les jours (1 personne sur 10), 25% une à trois fois par semaine (1 personne sur 4) et 40% au moins une fois par semaine (un peu moins d'une personne sur deux) d'après les données de l'Assurance maladie. Pendant le confinement, l’ennui, le stress, les traumatismes et le fait d’être isolé ont poussé certaines personnes à boire davantage.
Malgré ces chiffres alarmistes, ce n’est pas en France que l’on boit le plus. Au pays du fromage, de la baguette et du beaujolais nouveau, on boit en moyenne 11,4L d’alcool par an et par personne, estime Santé publique France. Ca vous étonne ? Dites-vous qu'en 1961, on buvait environ 26 litres par an et par personne ! Ce sont les personnes les plus âgées, de 65 à 75 ans, qui boivent le plus souvent. 26% boivent chaque jour, généralement au cours du repas.
C'est beaucoup, mais ce n'est pas le pire. Dans certains pays, on lève le coude plus souvent qu'en France. Vous avez votre petite idée du pays européen où l’on consomme le plus d’alcool ?
In 2019, 8.4% of the EU adult population consumed alcohol daily, 28.8% weekly, 22.8% monthly & 26.2% never consumed or hadn’t consumed any in the last 12 months.
— EU_Eurostat (@EU_Eurostat) August 6, 2021
Daily consumption increases with age and is more common for men than women (13.0% vs 4.1%).
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Dans quel pays d'Europe boit-on le plus ?
Le suspens a suffisamment duré. Parmi tous les pays d'Europe, c’est en Lettonie où la consommation d'alcool est la plus forte. Là-bas, les habitants boivent en moyenne 12,9 litres d’alcool chaque année selon les chiffres publiés par l'OMS. Viennent ensuite la République Tchèque, la Lituanie et l’Autriche.
Cela dit, ce résultat dépend de ce que l’on prend en compte comme boisson. La Lettonie finit bel et bien en tête de ce triste classement si l’on analyse les chiffres pour toutes les boissons. Par contre, si l’on ne regarde que la consommation de vin, c’est une autre histoire. La France est un pays viticole, et ça se ressent dans les chiffres : on est les plus gros consommateurs de vin, avec 6,44L bus chaque année souligne les datajournalistes de VisualCapitalist.
Contrairement à ce que l'on peut parfois lire, la consommation de vin à petite dose n'a pas de bienfaits pour la santé. «Les effets prétendument protecteurs d’une consommation d’alcool modérée – le célèbre french paradox – ne sont que le reflet de problèmes méthodologiques dans les études qui en ont suggéré l’existence» réagit l'Inserm. Non seulement le vin empêche de dormir, mais il crée de nombreux troubles. La prochaine fois, privilégiez des boissons sans alcool à table.
* D'après les données de l'OMS.
Sources : Inserm, santé publique france, assurance maladie, Oms / who